Syrie : les présidents Macron et Erdogan conviennent de travailler à une feuille de route diplomatique

Le président français Emmanuel Macron et son homologue turc Recep Tayyaip Erdogan ont fait le point, samedi, sur la situation en Syrie en s’accordant à travailler à une feuille de route diplomatique dans les prochaines semaines.

La discussion entre les deux dirigeants «a permis de faire, comme convenu, un point complet sur la situation sécuritaire, politique et humanitaire en Syrie, y compris à Afrin», dans le nord-ouest du pays, indique un communiqué de l’Elysée publié dans la nuit de samedi à dimanche. «Les deux présidents sont convenus de travailler à une feuille de route diplomatique en Syrie dans les prochaines semaines», ajoute le communiqué qui rend compte d’un entretien téléphonique de M. Macron avec le chef de l’Etat turc.

«A cette fin, les consultations entre la France et la Turquie, qui souhaitent toutes les deux une solution politique sous l’égide des Nations Unies, s’intensifieront encore dans les prochains jours», affirme la même source en soulignant que «les échanges se poursuivront à intervalles réguliers».

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Selon des propos rapportés par l’agence de presse officielle turque Anadolu, le président Erdogan a assuré, pour sa part, son homologue français que l’opération menée par l’armée turque « ne visait qu’à nettoyer » la région d’Afrin « des éléments terroristes » tels que les Unités de protection du peuple (YPG), soulignant que son pays « ne convoitait pas le territoire d’un autre pays« .

Mardi dernier, le président Macron avait plaidé, dans un entretien au journal «Le Figaro», pour une véritable solution inclusive en Syrie, qui puisse réunir tous les protagonistes. Le chef de l’Etat français avait fait part à cet égard de son souhait de « travailler avec les Jordaniens qui accueillent beaucoup de réfugiés et, autour des Jordaniens, que l’on puisse construire une véritable solution inclusive avec les Saoudiens, les Américains et les Égyptiens« .

« Je souhaite convaincre les Turcs et les Russes qu’on peut construire cette solution véritablement inclusive, et alors l’opposition syrienne viendra (aux négociations) et les Russes doivent y amener le régime » de Bachar el-Assad, avait-il également affirmé.

« Avec cet élément de stabilité et la protection des frontières, il y aura les éléments de sécurité attendus par la Turquie. Mais on ne peut pas avoir une sécurité bâtie sur le terrain sans respect de la souveraineté syrienne contre un ennemi (les Kurdes) qui n’est plus Daech« , avait-il ajouté.

S’agissant de l’opération militaire turque en Syrie « Rameau d’Olivier » dans l’enclave kurde d’Afrin, le président Macron avait, tout en appelant Ankara au dialogue avec l’Europe et ses alliés, mis en garde contre toute opération en Syrie qui prendrait « un autre tour qu’une action pour lutter contre un potentiel terroriste menaçant sa frontière« .

Les forces d’Ankara, soutenues par les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL), avaient lancé le 20 janvier l’offensive militaire « Rameau d’Olivier » contre les YPG, milice kurde qui tient la région d’Afrin.

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