Une tentative de trafic illicite de la civelle interceptée à l’aéroport international de Casablanca

Une tentative de trafic illicite de la civelle a été récemment interceptée à l’aéroport international de Casablanca, dans le cadre des efforts entrepris par le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD) pour lutter contre le commerce international des espèces de flore sauvages menacées d’extinction.

Menée avec l’appui de la Sureté nationale, cette opération d’envergure a permis de déjouer la tentative d’exportation illicite de près de 60 kg de poids net d’alevins de civelles provenant des anguilles marocaines et conditionnés dans 10 valises, a indiqué, jeudi, le HCEFLCD dans un communiqué.

Cette espèce, dont le cours officiel monte parfois à plus de 10.000 Dh le kilo, est inscrite depuis mars 2009 sur l’annexe 2 de la convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune menacées d’extinction. La civelle est interdite d’exportation sans permis CITES délivré par le Haut-Commissariat, mais très recherchée par les consommateurs asiatiques.

Dans ce sens, des missions de prospection et de contrôle sont régulièrement organisées par le Haut-Commissariat et intensifiées au niveau des cours d’eau et d’unités d’élevage de l’anguille, afin de prévenir, dissuader et de déceler ce type de commerce illicite qui nuit considérablement à la durabilité de l’espèce, rappelle la même source.

Le HCEFLCD affirme avoir mis en place un plan de gestion de la civelle qui prend en considération le statut de l’espèce et permet d’instaurer toutes les dispositions techniques et réglementaires nécessaires permettant d’assurer une exploitation durable de l’espèce conformément aux engagements du Maroc vis-à-vis des conventions internationales et de la législation nationale.

Parallèlement à ces mesures répressives, le Haut-commissariat cite l’organisation régulière des actions de sensibilisation et d’encadrement des pêcheurs recrutés au niveau des unités d’élevage. Cette approche vise à les impliquer dans la conservation et le développement des ressources halieutiques dans le but de diminuer la pression sur les ressources, tout en créant des revenus supplémentaires aux pêcheurs recrutés au niveau des unités d’élevage et améliorer leurs conditions de vie.

De même, le niveau de pêche autorisé annuellement est fixé à 2000 kg de civelles et 20 tonnes d’anguillettes. Ce niveau permet le maintien d’une activité de pêche traditionnelle importante pour certains pêcheurs locaux. L’anguille, qui est une espèce sensible, est soumise à un plan de traçabilité d’exploitation à travers la maîtrise des circuits de pêche, de transport et de commercialisation, depuis la capture de la civelle jusqu’à sa commercialisation au stade anguille, ajoute la même source.

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Le Haut-commissariat rappelle aussi la mise en place d’un dispositif spécifique préventif pour le contrôle de la pêche et du commerce illégal de cette espèce, et qui s’articule autour du renforcement de l’arsenal juridique par l’élaboration et la mise en application de la loi 29-05 relative à la protection des espèces de faune et de flore sauvages et au contrôle de leur commerce qui vise à assurer la protection et la conservation des espèces de flore et de faune sauvages inscrites aux catégories I-II-III-IV et dont l’anguille en fait partie.

Ce dispositif vise l’organisation des pêcheurs et leur intégration dans la filière de l’aquaculture de l’anguille et l’interdiction du commerce de la civelle vivante ou morte. Les civelles pêchées par les amodiataires doivent être destinées exclusivement à l’élevage et la taille autorisée des anguillettes élevées doit être supérieure à 12 cm, précise la même source.

Le dispositif s’articule également autour de la création de brigade de pêche dédiée exclusivement au contrôle des activités de la pêche et de l’aquaculture de l’anguille, à la coordination des compétences et des moyens des services de l’état concernés (HCEFLCD, Autorités Provinciales, Gendarmerie Royale, Protection Civile….) et à la mise en place d’une procédure de contrôle des expéditions des sociétés d’aquaculture impliquant les agents douaniers et les agents forestiers pour assurer le suivi de la traçabilité des produits exportés.

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