Yémen: assassinat d’une universitaire, de son fils et de sa petite-fille

L’assassinat d’une universitaire, de son fils et de sa petite fille dans la ville yéménite d’Aden a soulevé une vague d’indignation dans ce pays en guerre, théâtre de violences quotidiennes.

L’Université d’Aden, grande ville du sud qui sert de capitale provisoire au gouvernement yéménite chassé de Sanaa par des rebelles, a condamné l’assassinat dans un communiqué publié mercredi.

Le Premier ministre Ahmed ben Dagher a dénoncé un « crime odieux ».

Naja Ali Moqbel, doyenne de la faculté des sciences de l’Université d’Aden, son fils et sa petite-fille ont été assassinés par un homme armé qui a fait irruption dans l’appartement de l’universitaire, selon l’université.

L’assassin présumé, dont les mobiles n’ont pas été précisés, a été maîtrisé par des voisins, a indiqué l’institution.

Le président de l’université a convoqué une réunion d’urgence du conseil de cet établissement qui a demandé une enquête rapide et transparente.

L’assassinat a même suscité l’émotion d’Abdel Aziz al-Habtour, ancien gouverneur d’Aden devenu « Premier ministre » des rebelles Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa.

>>lire aussi : Yémen : Un « émir » de l’EI tué à Aden

« La communauté scientifique a perdu l’un de ses plus éminents membres », a-t-il déclaré, selon l’agence de presse Saba contrôlée par les Houthis.

Aden et le sud du Yémen ont connu ces dernières semaines des assassinats de plusieurs religieux qui sont restés inexpliqués.

La ville a également été le théâtre dans le passé d’attentats revendiqués par le groupe Etat islamique ou par Al-Qaïda.

La guerre au Yémen oppose les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, à des rebelles, les Houthis, soutenus par l’Iran. Mais le camp loyaliste a connu des divisions. En janvier des séparatistes sudistes, auparavant alliés au camp présidentiel se sont retournées contre les forces gouvernementales à Aden et les combats avaient fait 38 morts.

Depuis mars 2015, environ 10.000 personnes ont été tuées dans la guerre qui déchire le pays le plus pauvre du Moyen-Orient.

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