12 enfants orphelins de familles « jihadistes » remis par les Kurdes à la France

Douze enfants, des orphelins français de familles « jihadistes« , ont été remis à la France par les kurdes en Syrie, rapportent lundi des médias français.

Ces enfants, dont le plus âgé a dix ans, vivaient dans des camps du nord-est du pays où ont été recueillis des dizaines de milliers de personnes ayant fui les offensives contre le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI), précisent les mêmes sources.

Le 15 mars dernier, cinq enfants de jihadistes, des orphelins isolés dont le plus âgé a 5 ans et qui se trouvaient dans ces mêmes camps, avaient déjà été rapatriés dans l’hexagone.

Citant des sources concordantes, les médias affirment que la dernière opération s’est déroulée dimanche dans la localité d’Aïn Issa, près de la frontière avec la Turquie.

A leur retour en France, les enfants devraient être admis dans une structure hospitalière pour des examens médicaux, notamment psychologiques, avant d’être pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans le cadre d’une ordonnance de placement provisoire, valable 10 jours.

Un juge statuera ensuite sur leur avenir à l’issue d’une audience à laquelle des membres de leurs famille, notamment les grands-parents, pourraient être invités à participer.

Le magistrat décidera alors sur la capacité de ces derniers à accueillir ces enfants qu’ils rencontrent parfois pour la première fois.

La ministre française des Armées, Florence Parly, avait admis récemment la possibilité pour son pays de procéder au rapatriement d’autres enfants orphelins de «jihadistes» français du nord-est de la Syrie après celui de cinq orphelins le 15 mars.

Interrogée à ce sujet par la chaîne d’information en continu BFM TV et la radio RMC, la ministre avait qualifié de «très probable» cette hypothèse.

«Nous faisons tout pour rapatrier les orphelins qui sont identifiés comme tels», avait-elle souligné.

Paris refuse de rapatrier ses ressortissants, hommes ou femmes, ayant combattu dans les rangs de l’EI, à l’exception des orphelins et, «au cas par cas», d’autres enfants dont les mères sont toujours en vie.

Pour ce qui est spécifiquement des enfants dont il est possible qu’ils soient rapatriés de Syrie, Mme Parly avait souligné la nécessité d’«établir d’abord la situation d’orphelin de ces enfants».

« Il y a des missions qui sont envoyées par le ministère des Affaires étrangères pour identifier clairement les situations afin de pouvoir le cas échéant procéder à de nouveaux rapatriements», avait-elle indiqué.

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