13ème Festival du cinéma arabe au Brésil : le Maroc représenté avec trois longs-métrages

Le Maroc marquera de sa présence la treizième édition du Festival du cinéma arabe au Brésil, organisée du 08 au 27 août à Sao Paulo, avec la projection du film « Razzia » du réalisateur Nabil Ayouch, de « Fièvres » de Hicham Ayouch et de « Volubilis » du réalisateur Faouzi Bensaïdi.

« Razzia« , qui traite des droits des femmes et des libertés individuelles, relate le parcours à Casablanca de cinq destinées reliées sans le savoir, à travers des situations aux problématiques contemporaines et universelles. Le principal personnage, Salima, s’émancipe du patriarcat, notamment dans des scènes de femmes prêtes à défendre leurs droits. La trame tourne autour des histoires croisées des autres protagonistes, qui veulent s’affranchir, chacun à sa manière, des carcans sociaux.

Ce long-métrage, dont les premiers rôles sont notamment campés par Amine Ennaji, Abdelilah Rachid, Dounia Binebine, Abdellah Didane et Saadia Ladib, a été projeté pour la première fois en 2017 dans le cadre de l’ouverture du Festival International du film de Toronto. Il avait été choisi pour concourir à la présélection des Oscars 2018, dans la section « Meilleur film étranger« .

« Fièvres » présente, quant à lui, une analyse des rapports sociaux sur la base de l’histoire d’un petit garçon, Benjamin, placé en foyer, mais dont la vie sera bouleversée le jour où sa mère va en prison et révèle aux services sociaux et à son fils l’existence d’un père qu’il ne connaissait pas, et avec lequel il devrait désormais vivre.

Le petit, à la fois violent et sensible, découvrira alors un père cassé et dépressif, qui réside avec ses grands-parents dans une cité de la région parisienne, à Noisy-le-Sec. En outre, « Volubilis » de Faouzi Bensaïdi relate une histoire d’amour entre Abdelkader, vigile, et sa femme Malika, employée de maison, sur fond de critique d’un libéralisme sauvage.

Malgré des problèmes d’argent, les deux personnages rêvent d’emménager ensemble et de vivre leur amour jusqu’au jour où Abdelkader va vivre un épisode d’une grande violence et qui en l’humiliant profondément va chambouler leur destin. La treizième édition du Festival du monde arabe reflète la consolidation de l’intérêt du public brésilien pour le cinéma arabe, selon les organisateurs.

L’objectif principal de cette édition est de mettre en évidence la reconnaissance culturelle entre le Brésil, l’Amérique latine et le monde arabe, en créant un lien entre les cultures, les trajectoires et les histoires.  Cette édition propose 23 films, dont huit inédits, et 54 projections d’œuvres primées et reconnues lors de la Berlinale, du Festival international du film de Dubaï, du Film international de Toronto, du Festival international du film de Locarno et du Festival international du film d’Athènes.

« Les films choisis dépeignent les relations sociales et culturelles dans le monde arabe, à travers une perspective humaniste mettant en relief des drames humains et en brisant les stéréotypes« , a déclaré Natalia Calfat, du comité organisateur.

La migration et le dialogue interculturel, les drames du refuge et de l’exil, l’empathie humaniste, les univers entrelacés, les connexions constantes et raffinées, les enchevêtrements et les échanges constituent le fil conducteur de cette édition du Festival. Parmi les Affiches proposées, Calfat a notamment cité le film « Wajib : invitation au mariage » de la cinéaste palestinienne Annemarie Jacir, « Une famille syrienne » écrit et réalisé par le cinéaste belge Philippe Van Leeuw et « À peine j’ouvre les yeux » de la réalisatrice tunisienne Leyla Bouzid.

Organisé par l’Institut de culture arabe (Icarabe), en partenariat avec le Centre culturel Banco do Brasil et le sponsoring de la Chambre arabo-brésilienne de commerce, le festival propose cette année plusieurs documentaires dont « A Palestina Brasileira » (La Palestine Brésilienne), du réalisateur Omar Barros Filho, « ،Yallah! ،Yallah! » des réalisateurs argentins Fernando Romanazzo et Cristian Pirovano, et « le goût du ciment » du réalisateur syrien Ziad Kalthoun.

En plus d’une sélection cinématographique très variée, présentée dans les catégories « Panorama du monde arabe« , « Dialogues latino-arabes« , « Panorama du cinéma palestinien » et « Panorama du cinéma franco-arabe« , les férus du septième art ont rendez-vous avec des tables rondes, des expositions artistiques et des rencontres avec les réalisateurs.

Les films programmés seront projetés au niveau du réseau des centres socio-culturels de la ville et au centre culturel Banco do Brasil.

→ Lire aussi : Taza à l’heure de son premier festival international du cinéma

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