14 médinas couvertes en plans d’aménagement et de réhabilitation homologués

Quatorze médinas sur 32 sont couvertes en plans d’aménagement et de réhabilitation homologués jusqu’à 31 décembre, soit un taux de 44%, contre sept plans d’aménagement et de réhabilitation en cours de réalisation et 10 en phase de programmation, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l’Aménagement du Territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi Fihri.

Lors d’une réunion de la commission de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, consacrée aux « Programmes d’intervention du ministère dans les médinas: bilan et perspectives », M. Fassi Fihri a expliqué que la préservation et la réhabilitation des tissus urbains anciens sont placées au centre des préoccupations de son département, que ce soit au niveau de la planification urbaine ou de l’intervention opérationnelle, notant l’importance de ces structures qui rassemblent le patrimoine culturel et reflètent la richesse de l’identité nationale.

Au niveau de l’encadrement technique, 12 chartes architecturales et paysagères ont été réalisées, soit un taux de couverture à 38%, a-t-il fait savoir, ajoutant que le ministère a effectué 71 interventions dans 21 médinas, entre 2002 et 2018, pour un coût global de 5,29 MMDH, ayant bénéficié à 97.782 familles.

Concernant la formation, il a été procédé à l’intégration de la problématique de conservation et de réhabilitation des médinas dans les cursus des écoles d’architecture, ainsi qu’à la création d’un diplôme des études supérieures spécialisées à l’École nationale d’architecture de Rabat, a-t-il indiqué, S’agissant de l’approche stratégique adoptée par le ministère au niveau de la planification, le ministre a souligné la nécessité de la mise en place d’un cadre juridique contraignant pour la coordination des interventions sur les tissus anciens et la détermination des grandes options de réhabilitation, à travers l’organisation d’opération d’intervention, la mise à profit des particularités et de l’identité locaux, ainsi que le répertoriage et la restauration des monuments historiques, notamment ceux inscrits sur la liste du patrimoine national et mondial, en plus d’intensifier les efforts et d’impliquer tous les acteurs du secteur par le biais de l’encadrement, de la coordination et du contrôle.

→ Lire aussi : Forte impulsion Royale aux programmes de réhabilitation et de mise en valeur de l’ancienne médina de Rabat

Pour ce qui est de l’approche stratégique au niveau de l’encadrement technique relatif aux documents architecturaux, urbanistiques et paysagers, M. Fassi Fihri a mis en exergue la nécessité de mettre en place un cadre référentiel afin de stimuler la gestion des interventions architecturales dans les médinas, de mettre en évidence les caractéristiques architecturaux et urbanistiques spécifiques de chaque ville et d’améliorer la qualité du bâti et du paysage urbain, en plus d’encourager la construction de matériaux traditionnels, la relance des métiers traditionnels et la contribution aux opportunités d’emploi associées aux projets de réhabilitation et de restauration.

Au cours de cette réunion, à laquelle a pris part la secrétaire d’État chargée de l’Habitat, Fatna Lkhiyel, M. Fassi Fihri a souligné la diversité des modèles et des styles architecturaux et l’utilisation de techniques de construction traditionnelles respectant les principes de durabilité et d’efficacité énergétique, ainsi que la reconnaissance internationale de l’importance des tissus anciens par l’intégration de neuf médinas dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Dans son diagnostic de la situation des médinas au Maroc, M. Fassi Fihri a noté un début de déclin progressif des valeurs et des systèmes sociaux et économiques, une perte potentiel de la valeur patrimoniale et une dégradation relative au niveau des infrastructures et de la croissance des activités anarchiques qui menacent la structure et l’Homme, mettant l’accent sur la dégradation de la fonction habitat, la faible densité démographique, la prolifération du phénomène de co-habitation et le manque d’entretien.

Les 32 médinas existant au Maroc comptent 75.000 habitants, soit 2,2% de la population marocaine et 3,6% de la population urbaine. Elle comprennent 250.000 bâtiments et 20.000 équipements publics.

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