18 ans de lutte contre le terrorisme au Maroc : le bilan du BCIJ 

Lors d’une conférence organisée dans le cadre de la commémoration des attentats de Casablanca du 16 mai 2003, sous le thème « menaces, performance et réalisations », le contrôleur général du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), Mohamed Nifaoui, a présenté le bilan de 18 ans de lutte contre le terrorisme. 

Cette rencontre organisée par l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence (OMEV) le 17 mai 2021, à l’occasion de la commémoration des événements du 16 mai 2003, a connu la présence de hauts responsables de sécurité au Maroc, notamment Mohamed Nifaoui, Contrôleur général du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) et Mustapha El Ouarzazi, Président de l’OMEV.

« L’extrémisme et la violence », principal thème de cette conférence, a été l’occasion de présenter l’approche proactive adoptée par le Maroc pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme.

Dans le contexte des évènements sanglants qu’a connu la ville de Casablanca, le 16 mai 2003, qui ont fait 45 victimes et des dizaines de blessés, Mohamed Nifaoui a indiqué que « le terrorisme est devenu un phénomène mondial qui menace fortement les sociétés et qui a amené le Royaume à comprendre que tous les pays font face au danger de ce problème destructeur ». Et de poursuivre, que le Maroc, sous les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a développé son « appareil juridique » et « sécuritaire » avec un réel engagement en faveur des droits de l’Homme. Ceci permettant d’assurer une « gouvernance de sécurité », comme en témoigne le démantèlement de plusieurs cellules terroristes et l’avortement d’un certain nombre d’opérations terroristes, et ce après l’apparition de l’organisation terroriste « Daech », a-t-il souligné.

Nifaoui a également affirmé que, depuis 2002, 210 cellules terroristes ont été démantelées et 4.304 individus ont été interpellés, ajoutant que 88 cellules ayant des liens étroits avec des groupes terroristes sur la scène syro-irakienne, en particulier l’organisation « Daech », ont été démantelées depuis début 2013, en plus de l’avortement de plus de 500 projets destructeurs.

En ce qui concerne les réalisations du Bureau Central d’Investigations Judiciaires, l’intervenant a indiqué que depuis sa création, des résultats considérables en matière de lutte contre la criminalité ont été observés, précisant qu’ils sont parvenus à démanteler 83 cellules terroristes, dont 77 en lien avec Daech.

Enfin, il a ajouté qu’en 2021, une seule cellule terroriste a été démantelée, contre 8 en 2020, 14 en 2019, 11 en 2018, 9 en 2017, 19 en 2016 et 21 en 2015. Nifaoui a fait rappeler que le BCIJ a également réussi à interpeller 1.347 personnes dans le cadre d’affaires terroristes, dont 54 ayant des antécédents judiciaires dans des affaires de terrorisme, 14 femmes et 34 mineurs.

En conclusion, « le 16 mai constitue une date inoubliable », a-t-il déclaré, car c’est la première fois que le Maroc connaît des incidents terroristes sanglants qui ont visé cinq sites de la ville de Casablanca.

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