28è Sommet arabe à Amman : réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des AE

Les ministres arabes des Affaires étrangères (AE) sont réunis, lundi dans la région de la Mer Morte, en Jordanie, dans le cadre de la réunion du Conseil de la Ligue des Etats arabes et ce, en prélude au 28è Sommet arabe qui se tiendra mercredi.

Cette réunion, marquée par la participation du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, penche sur plusieurs dossiers politiques, diplomatiques et sécuritaires dans la région, dont la question palestinienne, l’Initiative arabe de paix et les développements dangereux dans la ville d’Al Qods.

La rencontre, qui se tient en sessions à huis clos, planche également sur les développements de la situation sécuritaire en Syrie, en Libye et au Yémen, ainsi que d’autres questions d’actualité dans la région.

Pour le ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la coopération, Selko Ould Ahmed Izid Bih (présidence du 27è Sommet), cette rencontre se tient dans des circonstances particulières qui interpellent sur l’importance de la multiplication des efforts en vue de soutenir l’action arabe commune et de consolider un système arabo-régional intégré, agissant et solidaire, qui consacre le dialogue et la paix civile.

Cela exige le règlement des différends internes, de mettre un terme à la violence et aux tueries et de fermer la porte aux ingérences étrangères, a-t-il dit.

Et de poursuivre que la Mauritanie, lors de sa présidence du 27è Sommet, s’est attelée à réduire les impacts négatifs des manifestations du chaos destinées à saper l’action arabe, soulignant que son pays a fait valoir les liens de fraternité arabe pour surmonter les différends, sur la voix de la réalisation des aspirations des peuples arabes à vivre dans la dignité, en sécurité, liberté, paix et démocratie.

Pour sa part, le chef de la diplomatie jordanienne, Ayman Safadi (présidence du 28è Sommet), a souligné que la réunion des dirigeants arabes à Amman offre l’occasion de « reprendre l’initiative pour réaliser le consensus sur des politiques qui sont à même de nous mettre sur les bons rails sur la voix de contenir les crises et surmonter les défis’’.

« Le système arabo-régional a été incapable de résoudre les crises et de stopper l’effondrement, outre la baisse davantage de confiance du citoyen arabe en les institutions de l’action arabe commune, ainsi que le manque de coordination et de l’action arabes influents’’, a-t-il fait observer.

M. Safadi a relevé, en outre, que les Arabes sont d’accord au sujet de la centralité de la cause palestinienne et de l’importance de lever l’injustice et l’occupation sur le peuple palestinien, sur la base de la solution de deux Etats comme condition à la réalisation de la sécurité et la stabilité régionale.

Par ailleurs, le ministre jordanien des affaires étrangères a mis l’accent sur la nécessité d’éradiquer le terrorisme en vue de ‘’protéger nos populations et de défendre nos valeurs’’, soulignant, à cet égard, l’importance de ‘’vaincre l’ignorance et le désespoir, la généralisation de la pensée éclairée et la consécration de la citoyenneté et de la justice’’.

Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Abou el Gheit, a noté le rythme accéléré des changements dans la région, lesquels exigent que le système arabe reste au cœur du traitement de ces défis, à leur tête la crise syrienne qui est la plus grave crise dans l’histoire contemporaine de la région, a-t-il dit.

Il a également mis l’accent sur la nécessité d’agir pour arrêter l’effusion de sang en Syrie et d’y mettre un terme à la guerre sur la base de la Déclaration 1 de Genève et de la Résolution 2.254 du Conseil de sécurité, de façon à préserver l’unité de la Syrie et permettre à son peuple de réaliser ses aspirations légitimes.

Il a, en outre, appelé à redynamiser la présence arabe dans les crises majeures que connait la région, que ce soit en Syrie, en Libye ou au Yémen, et à continuer à travailler vigoureusement pour parvenir à un règlement global et juste de la question palestinienne, compte tenu du fait que ces défis constituent un bloc compact et complexe de problèmes qui menacent l’entité arabe dans son ensemble.

M. Abou el Gheit a également relevé que la Ligue arabe tire sa force et sa présence du désir collectif des Etats membres dans l’action commune, notant que les défis actuels exigent de mettre à la disposition de l’organisation panarabe les moyens nécessaires, en termes de financement et de soutien politique et moral, pour lui permettre d’être en mesure d’interagir avec les crises arabes menaçantes.

Plusieurs points sont à l’ordre du jour de la réunion des ministres arabes des affaires étrangères, notamment les sujets en rapport avec le terrorisme, la sécurité nationale arabe, les réfugiés et l’ingérence étrangère dans la région, ainsi que les relations arabes aux niveaux régional et international et les moyens de les développer.

Les ministres arabes doivent également assister à une intervention de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU en Syrie, Staffan di Mistura, sur les pourparlers de Genève et les consultations d’Astana, qui visent à stabiliser le couvre-feu et à amorcer des négociations sérieuses menant à une solution politique à la crise syrienne.

Les participants à cette réunion s’attellent à élaborer l’ordre du jour ainsi que les projets de résolution et les recommandations qui seront soumises aux chefs d’Etat arabes le 29 mars.

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