Festival L’Boulevard: La DGSN dément les témoignages de viols

La soirée Rap du festival L’Boulevard, organisée, le vendredi 30 septembre 2022 à Casablanca, a viré au drame. Des scènes de violence et de vandalisme ont fait le tour de la toile, suscitant ainsi l’indignation du grand public.

Des témoignages de viols et d’agressions sexuelles à l’encontre des femmes ont également été partagés sur les réseaux sociaux. Cependant, ces accusations ont été démenties par les autorités qui les ont qualifiées de « rumeurs » susceptibles d’affecter  le sentiment de sécurité des citoyens.

« Vols », « agressions aux armes blanches », « vandalisme »…tels sont les actes barbares qui ont transformé la soirée dédiée au Hip-Hop  en un champ de bataille entre spectateurs, selon les témoignages rapportés sur les réseaux sociaux, qui ont par la suite semé des peurs et des paniques.

Plusieurs internautes ont exprimé leur indignation sur la toile, suite à la prolifération des témoignages d' »agressions sexuelles » qui seraient survenues, au cours du festival. 

En effet, de nombreuses militantes des droits des femmes ont pointé du doigt , dans divers tweets, l’absence de toute communication sur le sujet,  des « harcèlements sexuelles » signalés dans les réseaux sociaux,   dénonçant ainsi le mutisme des organisateurs du festival, malgré les excuses de ces derniers dans un communiqué.

Face aux vagues de colère déclenchées, le comité d’organisation est finalement sorti de son silence. En effet, les organisateurs ont  diffusé, samedi 1er octobre, un second communiqué , dans lequel ils assurent “prendre” très au sérieux les publications sur les réseaux sociaux faisant état de viols qui auraient été commis, vendredi 30 septembre, lors du festival ». L’association EAC-L’Boulevard a, par ailleurs, affirmé qu’une  procédure pour une demande d’ouverture d’enquête officielle est en cours.”

“Si nous ne nous exprimons que maintenant, c’est parce que nous cherchions à avoir plus d’informations sur ce qui a été publié, auprès des autorités compétentes ainsi qu’auprès des internautes ayant alerté l’opinion publique”. peut-on lire. Et d’ajouter “L’équipe de L’Boulevard condamne fermement toute forme de violences sexistes et sexuelles.”, ont-ils précisé.

Des accusations démenties

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a, de son coté, réagi aux divers témoignages de viol et d’agressions sexuelles relayés sur les réseaux sociaux. Elle a ainsi publié un communiqué afin d’éclairer la situation.

« La Préfecture de police de Casablanca a catégoriquement démenti l’enregistrement de toute plainte ou signalement d’incident d’agression sexuelle lors du concert organisé, vendredi soir dernier, dans la ville de Casablanca. », précise  le communiqué.

Soulignant que les services de sécurité ont également réfuté toutes les rumeurs diffusées par des comptes et des pages sur les réseaux sociaux, prétendant  « à tort qu’une fille mineure aurait été violée et d’autres victimes déshabillées lors du concert ». 

Le communiqué indique, par ailleurs, que les services de police ont contacté toutes les institutions hospitalières, les corps médicaux et les services de la protection civile, néanmoins, aucune victime d’agression sexuelle n’a été constatée.

En revanche, la Préfecture de police de Casablanca a confirmé  l’arrestation de vingt personnes: dix pour vol, six pour ivresse public, deux pour détention et consommation de drogue et deux autres  pour coups et blessures, sachant que tous les suspects font l’objet d’enquêtes judiciaires ordonnées par le parquet compétent.

Le communiqué rappelle  également que l’enquête est toujours en cours, soulignant que  le visionnage des enregistrements des caméras de surveillance et les procédures de diagnostics visuels se poursuivent afin d’identifier et d’arrêter toutes les  personnes impliquées dans ces actes de violence.

 L’éducation, un rempart contre les violences 

Les actes barbares de vandalisme et de violence survenus, le vendredi dernier, remettant en cause tout un système de valeurs morales, citoyennes et civiques ont fait  surgir les défaillances du système éducatif.

En effet, si ces jeunes ont manifesté  de tels comportements indécents , c’est dû essentiellement à l’éducation reçue au sein de leurs familles, mais aussi à l’école. Quel comportement envisage-t-on de la part d’un jeune ayant grandi  dans un milieu défavorable où il  assiste chaque jour à diverses scènes de violences verbales et physiques, se produisant à la maison , à l’école et dans la rue. »

Afin de pouvoir lutter contre ces comportements  violents, nous devons repenser notre système éducatif. La famille et l’école , deux institutions qui se complètent, doivent absolument mener à bien leur mission, celle d’accompagner les enfants, qui seront les hommes de demain, afin de leur inculquer une bonne éducation basée sur des principes morales et des valeurs de citoyenneté et de civisme.

Rappelons que ces actes de vandalisme resteront persistants au sein de la société marocaine tant que les écoles recourent à la violence et aux moyens répressifs  et tant que les parents n’assument pas leur responsabilité et  laissant leurs progénitures livrés à eux même, en proie à la rue ainsi qu’à la mauvaise fréquentation.

 

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