2ème round de Genève : le Maroc appelle les autres parties à adhérer au processus de l’ONU

Le Maroc souhaite l’adhésion des autres parties au processus conduit par l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara marocain, M. Horst Köhler “avec une réelle volonté, loin du langage du passé, des approches éculées et des solutions impossibles”, a souligné vendredi à Genève, M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale.

S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue de la seconde table ronde à l’invitation de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara marocain, M. Bourita a relevé que cette rencontre constitue une étape importante dans ce processus, notant que le Maroc a pris part à cette réunion conformément à un référentiel et à des constantes claires et connues, liées à son intégrité territoriale et nationale, et à sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.

“Le Maroc s’est engagé avec un esprit constructif pour parvenir à une solution définitive à ce différend régional conformément au 2ème paragraphe de la résolution du Conseil de Sécurité 2440 adoptée en octobre dernier”, a-t-il poursuivi, notant que cette rencontre est importante “parce qu’elle consacre le format de la réunion avec la participation de l’ensemble des parties concernées le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le groupe du polisario”.

La table ronde souligne également, a-t-il expliqué, “le rôle important que jouent les représentants de la population des provinces du sud et qui ont participé de manière active et intense aux travaux et sont intervenus dans tous les points à l’ordre du jour de la réunion pour affirmer qu’il sont les représentants légitimes de cette population et que le nouveau modèle de développement des provinces du sud a créé une grande dynamique dans cette région”.

Le ministre a relevé dans ce sens “que, pour la première fois, cette réunion consacre les éléments nécessaires au règlement de cette question conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité”.

Il a rappelé que le 2ème paragraphe de la résolution 2440 souligne que la solution doit être réaliste, notant que “ce qui n’est pas réaliste est impossible”. La résolution préconise, de même, que la solution doit être pratique, basée sur le compromis et durable, a-t-il ajouté.

Lors de cette réunion, les discussions ont porté également sur la question de l’autodétermination, a-t-il dit, notant que le Maroc considère que ce principe, aussi bien sur le plan juridique que des pratiques internationales en la matière, ou encore de la conviction constante du Royaume, ne signifie en aucun cas l’indépendance ou le référendum.

Le Maroc n’accepte aucune solution basée sur le référendum ni de solution dont l’une des options serait l’indépendance, a-t-il soutenu, affirmant que cette position “n’est pas seulement celle du Maroc, mais correspond aussi aux exigences du Conseil de Sécurité”.

Il a rappelé à cet égard que les expressions “indépendance” ou “référendum” n’existent pas dans la résolution du Conseil Sécurité, précisant que ce denier “parle à six reprises d’une solution politique mutuellement acceptable”.

En conséquence, a-t-il affirmé, la position du Maroc est conforme aux résolutions des Nations Unies, notant dans ce même contexte que l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc est “une solution en totale adéquation avec tous les principes annoncés dans le deuxième paragraphe de la résolution 2440”.

L’autonomie offre “une solution réaliste, pragmatique, de compromis et garantissant un règlement durable” du différend artificiel autour du Sahara marocain. Elle est également en parfaite adéquation avec le principe d’autodétermination tel que souligné dans les résolutions onusiennes relatives à la question du Sahara marocain, a-t-il ajouté.

Bourita a rappelé que le Maroc s’est engagé dans ce processus pour parvenir à une solution sur la base du paragraphe 2 de la résolution 2440, soulignant que le Royaume espère que la prochaine réunion soit une occasion pour aborder les questions de fond relatives à cette solution pratique et réaliste.

“Le Maroc ne veut pas un processus où les réunions deviennent une fin en soi”, a-t-il insisté.

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