37% des Marocains ne font pas confiance au Chef du Gouvernement (Sondage)

Dans le cadre d’une enquête menée, entre juin et septembre 2020, le Policy Center for the New South a cherché à sonder la perception par la population marocaine de la pandémie Covid-19 et des politiques publiques. Ses résultats montrent une dégradation évidente entre le début et la suite de la pandémie.

L’épidémie de Covid-19 a débuté au Maroc en mars 2020. Après une période de confinement de mars à juin 2020, l’activité a repris peu à peu dans le pays. Dans ce sens, un sondage a été réalisé pour analyser la perception, par la population marocaine, de la pandémie Covid-19 et des politiques publiques qui tentent de la juguler. Elles sont tirées d’une enquête réalisée par le PCNS sur la base de 3 vagues de sondage effectuées par IPSOS Maroc entre juin et septembre 2020. L’analyse de ces 3 vagues montre que les Marocains affichaient, à la fin du confinement, une confiance dans les mesures mises en œuvre pour faire face à la pandémie.

Une forte confiance dans la gestion de la pandémie

Pour la première vague du sondage qui s’étale sur le mois de juin, une confiance a été marquée vis-à-vis des institutions impliquées directement dans la lutte contre la pandémie ainsi que dans les mesures prises par les autorités. Selon les résultats de l’enquête, la confiance dans le corps médical (civil et militaire) et les institutions régaliennes (Police et Gendarmerie), tout d’abord, se donne à voir avec netteté dans les données collectées. Ainsi, 91% des personnes interrogées déclarent faire « tout à fait confiance » ou « plutôt confiance » aux « scientifiques » ; 86% formulent le même avis à propos des « médecins » ; et 71% à propos des « policiers et des gendarmes ». La confiance à l’égard des « chefs traditionnels », ou encore des élus, comme les « maires », se situent, quant à elles, respectivement, à 41% et 47%.

sondage juin
Degré de confiance dans les groupes (PB : PCNS)

Les doutes sur l’efficacité des mesures prises ont grandi entre juillet et septembre

D’après le sondage, les Marocains avaient des craintes encore relativement limitées pour l’avenir sanitaire du pays, mais déclaraient, toutefois, avoir des inquiétudes à propos des retombées économiques de la pandémie. En effet, à partir du mois de juillet, le nombre de cas positifs et de décès liés à la pandémie ne cesse d’augmenter au Maroc, ce qui a entraîné une baisse de tous les indicateurs de confiance et une augmentation de l’inquiétude de la population interrogée, durant la deuxième vague de sondage (juillet) et, plus encore, la troisième (septembre) souligne la même source. La baisse de la confiance touche notamment les chefs traditionnels (- 3% par rapport à juin, pour atteindre un niveau de 38% de personnes « plutôt confiantes » ou « tout à fait confiantes ») et, plus sensiblement, les « maires ». Seulement 34% de personnes déclarent « plutôt confiantes » ou « tout à fait confiantes », avec une baisse de 12% par rapport au mois de juin.

sondage juillet septembre
Degré de confiance dans les groupes (PB : PCNS)

Le PCNS a non seulement dévoilé la perception des Marocains par rapport à la gestion de la pandémie, mais aussi, le degré de confiance au chef du Gouvernement Saâdeddine El Otmani. 37% des personnes interrogées ne font « pas du tout confiance » et 43% se déclarent insatisfaites de ses actions.

Pour consulter l’étude dans son intégralité : Attitudes des citoyens face à la pandémie de COVID-19

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