45ÈME SESSION DE L’ACADÉMIE DU ROYAUME DU MAROC : UN REGARD NOUVEAU SUR LE MODÈLE LATINO-AMÉRICAIN LES 24, 25 ET 26 AVRIL 2018 À RABAT

La 45ème session de l’Académie du Royaume du Maroc, prévue les 24, 25 et 26 avril sous le thème « L’Amérique Latine comme horizon de pensée », connaîtra la participation d’éminents intellectuels marocains et internationaux.

 Il s’agit, entre autres personnalités, de MM. Luis Solari de la Fuente, ancien Premier ministre du Pérou ; Cristovam Ricardo Cavalcanti Buarque, Sénateur brésilien ; Luis Gonzales Posada, ancien Ministre et Ambassadeur du Pérou auprès de l’Organisation des États américains ; Edgardo Riveros Marín, Vice-ministre des relations extérieures du Chili ; ou encore M. Milton Cohen-Henriquez Sasso, Ambassadeur de la République du Panama en Espagne. 

Cette session a pour objectif de favoriser l’échange, le dialogue et les expériences diverses, dans la perspective d’une approche pluridisciplinaire. 

Elle comptera cinq séances regroupées sous deux aspects principaux : Juridico-institutionnel et philosophique, avec l’intention de porter un regard élargi en particulier sur les nouvelles dynamiques des relations entre le Royaume du Maroc et les pays de l’Amérique latine.

Ces réflexions partent d’un constat en filigrane : le début de ce troisième millénaire a connu un changement dans les rapports de force et les centres de décision, dans plusieurs secteurs stratégiques dans le monde, et a permis l’émergence de nouvelles puissances dont celles d’Amérique latine. 

Cela est, sans doute, le fruit d’une prise de conscience initiée par des penseurs ayant développé des théories originales sur la modernisation et la modernité d’une part, mais aussi par des auteurs et des artistes qui se sont distingués par l’authenticité de leurs écrits, de leurs créations dans tous les domaines de l’art et de la pensée. 

Ensemble, ils ont développé un nouveau concept d’identité prenant en compte la diversité de l’Amérique latine. 

Certains pays de cette région ont tenté de rompre avec les politiques qui ont conduit à leur déclin, en s’appuyant sur l’invention de nouvelles stratégies.

C’est ce qui  leur a permis de réaliser des performances en créant des conditions favorables au développement économique ayant facilité l’élargissement de la base des classes moyennes, la réussite des transitions démocratiques, la réduction du taux de pauvreté et une inversion du flux migratoire. 

Il en a résulté que beaucoup de ces pays ont réussi à insuffler un élan nouveau à leurs activités socio-économiques, à leur système politique et à leur vie culturelle.

C’est le cas à titre d’exemple de trois pays : le Brésil, le Mexique, et l’Argentine aujourd’hui membres du G20 (les vingt pays les plus riches du monde), tandis que d’autres souffrent encore de pauvreté et de précarité. 

S’il reste difficile d’évaluer l’état réel des pays latino-américains et leurs différences en raison de la complexité des événements et de la diversité de leurs expériences, la plupart de ces pays font face à un triple défi commun :

  • Aller au-delà de l’héritage colonial européen ;
  • Éviter de s’aligner sur les stratégies des États-Unis d’Amérique ; 
  • Adopter un modèle alternatif et autonome propre aux pays de la région dans les domaines politique, économique et culturel.

Cette session avait été précédée par un cycle de conférences thématiques et d’évènements culturels encadrés par d’éminents hommes politiques, scientifiques et intellectuels à savoir :  MM. Fernando Collor De Mello, ancien Président du Brésil, Marcelino Oreja Aguirre, Président d’honneur de l’Académie royale des sciences morales et politiques d’Espagne, Carlos Antonio Carrasco, Ambassadeur de la Bolivie auprès de l’Unesco, et M. Ahmed Herzenni, Ambassadeur Itinérant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

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