6è festival international de Hadra Féminine et des musiques de transe à Essaouira

Une parade des différentes troupes musicales et artistiques participant à la 6ème édition du Festival International de Hadra féminine et des musiques de transe, a été organisée jeudi à Essaouira, annonçant officiellement l’ouverture de ce rendez-vous annuel musical et artistique tant attendu.

Riche en couleurs et porteuse de la diversité culturelle et artistique du Maroc, ce « Carnaval » a fait le départ de Bab Doukala en direction de la place du Méchouar au cœur de la Médina d’Essaouira, avant de s’achever à la Place Moulay El Hassan, permettant ainsi, aux Souiris et aux visiteurs de la cité des Alizés, de renouer avec un florilège de musiques et de chants à forte connotation spirituelle, et aux affluents arabe, andalous, africain, soufi, gnaoui et autres, le tout dans une ambiance festive et bon enfant.

Une heure et demi durant, les aficionados de la bonne et originale musique ont eu le grand privilège de rencontrer des stars issues de plusieurs villes du Maroc comme de l’étranger, et combien enthousiastes de prendre part à ce Festival, qui conforte encore une fois, la place d’Essaouira, comme haut lieu de mixité, de dialogue et d’échange entre les cultures, et de la musique comme langage universel ignorant les frontières.

A la place Moulay El Hassan, le grand public a été convié, par la suite, à assister à une soirée musicale inédite et riche en shows et chants, offerts gracieusement, par l’ensemble féminin du patrimoine venu de la ville spirituelle de Fès, qui a interprété, avec brio, une série de musique tirée du répertoire arabo-andalous et ce, pour le bonheur et le plaisir de tous.

Par la suite, la scène a été cédée à la troupe musicale venue d’Egypte dite « Al Mawlaouia« , le temps d’emporter les festivaliers dans un long périple pour découvrir et apprécier l’originalité et l’authenticité de la musique arabe et égyptienne. Et afin de joindre l’utile à l’agréable, les organisateurs ont choisi de confier la clôture de cette première soirée musicale, à la troupe « Bnat Louze » en provenance de Tafraout, occasion de mettre en lumière le patrimoine culturel et musical de cette partie du territoire national.

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Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, El Khanssa Seddiki, directrice du festival, s’est félicitée de l’organisation de cette nouvelle édition dans d’excellentes conditions, mettant en avant l’importance de ce festival, de par la dynamique culturelle et artistique qu’il crée, dans l’animation de la cité des alizés durant la saison estivale.

Et de poursuivre que cette édition se veut très « spéciale » en ce sens qu’elle a choisi comme thème « le rôle de la jeunesse dans le soufisme marocain« , relevant que l’objectif de ce festival est d’assurer la préservation de ce patrimoine du Maroc riche de sa diversité et son pluralisme, en le faisant connaitre davantage à une large frange de la société, et veiller à assurer sa transmission aux générations montantes.

Initié par l’Association des Haddarates Souiriates, avec le concours de la Direction provinciale de la Culture, du Conseil communal de la ville, de la Province ainsi que d’autres partenaires, ce festival contribue annuellement à l’animation culturelle et artistique de la cité des Alizés.

Ce festival se veut un rendez-vous incontournable dédié à mettre en avant la présence de la gent féminine dans les domaines des arts, de la culture et de la musique soufie et se présente de ce fait, comme « un grand acquis » artistique et patrimonial aux multiples dimensions esthétiques et spirituelles, qui vient consolider la place et la vocation d’Essaouira, en tant que destination phare de la culture et des arts.

Ce festival qui a acquis ses lettres de noblesse d’une édition à l’autre, offre une véritable plateforme pour la revalorisation des musiques traditionnelles et féminines à dimension internationale, et la sensibilisation aux croyances et coutumes soufies, souvent méconnues du grand public, tout en donnant lieu à un large panorama culturel où, le genre féminin est multiple et diversifié.

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Cette édition se propose ainsi, de jeter des passerelles de communication et de tisser des liens d’amitié, de fraternité et de paix entre les peuples, de mettre en avant la diversité et la pluralité des cultures des différents pays participants, avec un focus sur l’art et le patrimoine soufis du Maroc, leurs spécificités et leurs origines amplement ancrées dans l’histoire humaine.

Pour des raisons de proximité, le Festival de la hadra féminine et des musiques de transe investit, cette année, plusieurs sites emblématiques de la cité des Alizés, dont le musée de Sidi Mohammed Ben Abdellah devant abriter, vendredi, une conférence sur « le rôle de la jeunesse au sein du soufisme marocain« , en présence de chercheurs et académiciens.

A la place de Moulay El Hassan, les festivaliers seront au rendez-vous, pendant les soirées du Festival, avec une série de concerts musicaux, offerts par des troupes du Maroc, dont le groupe « Bnate Lalla Menana » de Larache, Anouar Dekkaki et Lounassa El Hamdouchia de Meknès, Haddarates Souiriyates (Essaouira), outre les groupes « Jiran Al Ghiwane » et « Takada » de Casablanca.

De l’étranger, le public souiri et les visiteurs de la cité des Alizés partiront à la rencontre de la troupe « Al Mawlaouiya Al Massriya » d’Egypte et de Nawal Naouali en provenance des îles Comores.

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