Algérie : le cri de cœur et le devoir de mémoire
Par Abderrahmane Zenati (Artiste peintre)
Je suis marocain, je n’ai aucun droit, de près ou de loin, de me mêler de la politique algérienne… Mais, ayant vécu dans une ville marocaine dominée autrefois par une forte communauté algérienne, en l’occurrence Oujda… Ayant fréquenté beaucoup d’Algériens et ayant un faible pour la culture algérienne et certaines traditions de ce beau pays, pour la chanson chaabi et pour les écrivains de ce pays que j’admire et je respecte, j’ose donner mon humble opinion.
Je pense que ce riche pays qui, dès l’indépendance en 62, avait laissé les commandes du pouvoir aux ignares au lieu à des intellectuels, n’a finalement vécu que sous la coupole d’hommes orgueilleux, prônant la haine de l’autre pour masquer leurs incompétences dans tous les domaines. A part une ou deux exceptions, tous les présidents dirigeaient cet Algérie de un million et demi de martyres en improvisant, en tâtonnant en laissant vivre le peuple dans une totale ignorance du progrès et de la démocratie. Des pantins avec une profonde cupidité, voilà les qualificatifs qui me viennent à l’esprit lorsque je retrace l’itinéraire de tous ces gouvernements successifs. Le monde entier avait remarqué que l’ensemble de ces dirigeants pleins d’arrogance n’ont jamais tendus réellement la main aux autres maghrébins, notamment, ou spécialement, au Maroc en vue d’élaborer une vision commune et construire une région florissante. Ils étaient tous planquée dans leur pseudo réussite et leurs coups bas pour être les seuls leaderships du Maghreb. Aujourd’hui, tous ces anciens ministres qui ont été des complices de la corruption et qui le sont peut-être encore, se frottent les mains à l’heure des candidatures à la présidence. Un homme courageux, voilà ce qu’il faut trouver pour l’Algérie d’aujourd’hui. Un homme de fermeté avec toute politique de complaisance imposée par certains dinosaures du pays ou venue d’ailleurs. Un homme courageux qui parlera de réconciliation avec tous les Algériens de l’intérieur et de l’extérieur. Un homme qui tournera la page de haine envers le Maroc, qui ouvrira sa frontière avec ce pays frère pour bâtir un avenir commun et prospère. Surtout un homme qui redonnera sa dignité au peuple algérien.