Femmes de la presse : femmes de tous les défis
On a souvent pensé que « femmes et journalisme » ne vont pas de pair surtout que dans ce métier, on a toujours valorisé des traits de caractère qui ont été, traditionnellement, associés aux hommes, notamment l’esprit combatif, la pugnacité et le fait de travailler sans avoir un horaire fixe et précis. D’où l’étiquette qu’on colle aux femmes journalistes en les catégorisant ou les cantonnant à certains sujets qui sont perçus comme spécifiques à la gent féminine (santé, beauté, bien-être …)
Or aujourd’hui, à l’heure où la presse traverse une crise sans précédent, beaucoup plus morale et éthique qu’autre chose, et où l’indépendance des journalistes est souvent remise en cause, des femmes libres, engagées et profondément attachées à leur métier, ont marqué leur profession, à travers le temps et l’espace, par leur travail dévoué, dans un souci de justesse et d’élégance.
Au-delà des clichés qui pèsent encore sur le 4e pouvoir, ces femmes journalistes sont de plus en plus nombreuses, souvent en première ligne sur le terrain mais occupent, malheureusement, moins de postes de direction stratégique dans les médias. En effet, le « plafond de verre », cette barrière invisible qui bloque l’avancement, joue à fond dans le journalisme. Mais la voix forte et la plume acerbe de femmes de la trempe de Hasna Daoudi, Narjis Rerhaye et Fathia El Aouni -et bien d’autres fort heureusement- qui suscitent l’admiration, ont ouvert de nouvelles voies dans ce monde difficile et complexe.
Conscientes que leur métier leur confère un grand pouvoir, celui de la parole publiée ou diffusée à grande échelle, elles s’activent à l’aiguiser et à la cibler, persuadées qu’elle pourra déclencher des changements pour que règnent l’égalité et la justice.