Valérie Morales-Attias,   la main de fer dans un gant de velours   pour diriger Mozaïk

Femme de Lettres et de positions, Valérie Morales Attias est une figure incontournable de la scène intellectuelle marocaine. Militante des droits de l’Homme, elle dénonce l’obscurantisme et la xénophobie et condamne le radicalisme et la violence sous toutes ses formes. Et c’est dans ce sens que Valérie Morales   met sa plume incisive au service du vivre-ensemble dont elle fait le pivot d’inspiration pour tous ses écrits. Aujourd’hui, elle est à la tête du nouveau Groupe multimédia Mozaïk dont le lancement est imminent.

MAROC DIPLOMATIQUE : Valérie   Morales, vous venez d’être nommée   Directrice générale de Mozaïk qui va   émettre prochainement. Présentez-nous   cette nouvelle Radio qui vient enrichir la   scène médiatique marocaine ? Quel sera   le plus que vous proposez ?  

Valérie Morales-Attias : Il s’agit en   fait d’une proposition multimédia, radio   et télévision diffusée sur Eutelsat, avec   une troisième entité inédite, un restaurant   gastronomique à Casablanca qui accueillera   les conférences, débats et tous   les événements que nous choisirons de   mettre à l’honneur. Nous parlons ici d’un   concept global qui a son mot d’ordre : le   Vivre-ensemble et qui porte un nom approprié   : Mozaïk.

MD : Vous aviez entamé une carrière   de journaliste en France dans le magazine   féminin Marie-Claire avant de   prendre sous vos commandes la direction   de la Rédaction de plusieurs magazines   marocains. Par la suite, vous avez bifurqué   vers la radio que vous avez quittée   pour l’écriture. Aujourd’hui, vos premières   amours reprennent le dessus ?  

VMA : J’ai été très sensible à l’appel de   Jacques Knafo, le fondateur du concept,   et de mon ami Gabriel Banon, qui sont   des hommes remarquables dans leurs domaines   respectifs. Travailler avec eux est   un vrai plaisir. Enfin, un retour aux médias   est pour moi l’occasion de retrouver   un rythme plus trépidant et une équipe   dynamique au service de beaux projets   éditoriaux.

MD : Qu’est-ce qui a motivé la création   de Mozaïk au moment où on ne cesse de   parler de la mort de la télé, de la radio et   de la presse écrite ?  

VMA : Il faut laisser parler les pessimistes.   La bonne presse ne meurt pas. Elle   s’enrichit d’un travail éthique de vrais professionnels   et des nouvelles technologies.   La création de Mozaïk est une ambition   « chaleureuse », c’est-à-dire qu’elle sert   d’abord un idéal que nous partageons au   Maroc, chaque jour, celui de la tolérance   et du Vivre-ensemble. Dans ce sens, nous   relaierons et serons auteurs nous-mêmes   d’événements associés.

MD : Quels sont les atouts majeurs sur   lesquels vous misez pour réussir votre   challenge et positionner votre Radio à   l’ère des podcasts natifs, des applications   de musique et du numérique qui a métamorphosé   les formats et contenus ?  

VMA : Nous misons d’abord sur les   femmes et les hommes qui composent   cette radio. Nous sommes une équipe diversifiée,   d’horizons différents avec des   compétences complémentaires. Ainsi,   notre projet intègre certes les savoirs traditionnels   de la presse internationale mais   nous avons recruté également des journalistes   experts en nouvelles technologiques.   En termes de matériels, nous avons aussi   choisi des équipements de dernière génération.   Nous sommes prêts pour les défis du   XXIe siècle. (Rires)

MD : Quelle est votre vision stratégique   pour les années à venir pour réussir votre   concept et vous démarquer de la concurrence   ?  

VMA : Notre concept de radio-Télévision   est un concept de terrain. Nous espérons   toucher les catégories de la population   qui ont besoin de réponses rationnelles et   vraies sur les sujets qui les touchent de   près : l’éducation et l’enseignement de   la jeunesse, la condition des femmes, etc.   Nous désirons initier des projets spécifiques   avec des instances internationales   comme l’UNESCO, mobiliser aussi les   diasporas marocaines attachées au Maroc.   Nous prévoyons une série d’actions dont   nous parlerons bien sûr plus précisément   le moment venu.

MD : La radio est-elle encore un média   clé pour préserver la diversité ?  

VMA : La radio, comme la télévision   ou la presse écrite ne peut évidemment pas   tout. Mais nous pouvons chacun de son   côté apporter notre pierre à un édifice des   savoirs et des différences qui soit vraiment   convivial et respectueux de tous.

Propos recueillis par   Souad Mekkaoui  

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