Dossier du mois : Rétrospective
Dossier du mois
« Le plus dur est devant nous »
Nabil Bayahya, Executive Partner, Mazars Audit & Conseil
Le 1er janvier 2016, nombre d’entre nous était soulagé d’enterrer l’annus horribilis qui venait de passer, et fondait de grands espoirs sur la nouvelle année qui verrait le calme, et même le renouveau aprèsla tempête. La déception fut ainsi à la hauteur de nos attentes lorsque loin de s’estomper, la fracture qui s’est dessinée dans nos sociétés s’est consolidée, voire élargie, entre les gagnants et les perdants dela mondialisation, sous les coups de la guerre au Moyen Orient, du terrorisme qui a continué de frapper, et de l’insécurité générale qui a conduit à un repli des peuples derrière des frontières qui se sontinéluctablement refermées. Au Maroc même, les élections ont confirmé, après le chaos partisan des coalitions de 2011, la nouvelle bipolarisation du paysage politique entre progressistes et conservateurs qui sont désormais appelés à s’affronter. Dès lors, la question à laquelle nous espérions tant répondre par la négative il y a un an, se repose avec acuité : l’Histoire nous placera-t-elle au début d’un nouveau cycle d’insécurité collective ? La lucidité nous impose, aujourd’hui, d’y répondre par l’affirmative : le plus dur est devant nous. Le défi à relever pour 2017 est ainsi immense : faire émerger duchaos qui s’installe un monde nouveau fondé sur davantage d’équilibre, de justice, et de prospérité. La tâche sera longue et prendra certainement plus d’une année ; mais le jeu en vaut la chandelle puisqu’il s’agit de laisser à nos enfants un monde meilleur que celui que nous avons construit jusqu’à présent .