Mme Akharbach souligne le caractère « stratégique » des relations maroco-tunisiennes
L’ambassadeur du Maroc à Tunis, Mme Latifa Akharbach a souligné le caractère « stratégique » des relations entre le Maroc et la Tunisie, deux pays partageant « la même culture et la même politique de libéralisme économique ».
« Le Maroc considère la Tunisie comme le pays de la région avec lequel il existe le plus grand nombre de convergences et de proximité et comme une vraie valeur ajoutée dans la région maghrébine », a affirmé Mme Akharbach dans un entretien au magazine tunisien « Réalités ».
Pour renforcer davantage « cette proximité », Mme Akharbach a appelé à rechercher de nouvelles pistes et perspectives de coopération et d’échanges, relevant que les avancées réalisées par la Tunisie aux niveaux démocratique et économique sont perçues partout au Maroc comme « un nouvel atout ».
Qualifiant la Tunisie d’ »acteur important » dans la région, Mme Akharbach a également relevé que la Tunisie est un pays qui possède des atouts extraordinaires qui peuvent « nous aider à donner une plus grande substance à la coopération économique et à nos concertations dans les forums internationaux ».
Mme Akharbach a souligné que la visite effectuée en 2014 en Tunisie par SM le Roi Mohammed VI au lendemain des attentats terroristes qu’a connus le pays, a livré un message de soutien et de solidarité effectifs envers ce pays.
Evoquant l’intégration maghrébine, M. Akharbach a réitéré que le Royaume continue de considérer ce projet comme stratégique, appelant à arrêter de considérer que « le Maghreb existe parce qu’on en parle ». « Sa construction ne deviendra possible que s’il figure réellement dans l’agenda des citoyens maghrébins avec des projets économiques concrets, des réponses communes concertées, transparentes au péril du terrorisme », a-t-elle insisté.
Par ailleurs, la diplomate marocaine a mis en exergue la vocation africaine de la politique étrangère menée par le Maroc sous l’impulsion du Souverain.
Outre la recherche légitime des opportunités d’affaires en Afrique, le Maroc a beaucoup investi dans le développement humain, dans la formation des compétences et la promotion de la tolérance, a-t-elle précisé, citant aussi la décision de la compagnie aérienne Royal Air Maroc qui a été l’unique compagnie étrangère à maintenir ses vols sur les pays touchés par le virus Ebola.
Mme Akharbach estime qu’avec la Tunisie, « on peut faire beaucoup dans le continent » et la conférence internationale sur l’investissement, organisée récemment à Tunis, a fourni la preuve de la disposition des autorités marocaines d’approcher l’Afrique ensemble sur la base d’une stratégie commune qui peut valoriser les complémentarités et les moyens disponibles.
Concernant la réintégration du Maroc de l’UA, la diplomate considère le retour du Royaume à l’organisation panafricaine comme « une reconnaissance » du rôle qu’il n’a pas cessé de jouer dans le continent, même pendant les années où il a été en dehors de l’organisation. « C’est également une preuve de crédibilité dans la mesure où le retour au cénacle africain permet d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’action africaine commune », a-t-elle ajouté, indiquant que le Maroc a été toujours un contributeur important aux opérations de maintien de la paix en Afrique, en matière de formation des cadres, comme a toujours plaidé pour que l’Afrique ait un plus grand poids sur la scène mondiale.