Une « bonne » éducation garantit une « vraie » justice sociale
Une « bonne » éducation vaudrait mieux que bien des ressources matérielles pour garantir une « réelle » liberté des individus, et en définitive, une « vraie » justice sociale, a souligné, samedi, le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda.
« L’éducation contribue à renforcer la démocratie dans nos sociétés. Grâce à l’éducation, le citoyen dispose de plus d’outils pour jouer pleinement son rôle d’acteur, voire, d’agent de changement dans sa communauté, aussi bien sur le plan économique et social que politique », a dit M. Bensouda lors d’un webinaire tenu sous le thème « financement du système éducatif: Quelles innovations ? », avec la participation du ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi. Parallèlement, il a noté que si sur les plans économique et social, le rôle de l’éducation relève de l’évidence, son influence sur la vie politique demeure « beaucoup moins évoquée, sinon très timidement ». En effet, lorsque cette relation est abordée, c’est souvent pour débattre de l’impact du niveau académique chez la seule élite politique, alors que l’impact de la qualité de l’éducation sur la base électorale, que sont finalement les citoyens, est fondamental, a fait valoir M. Bensouda.
Et de rappeler que l’Indice de développement humain, élaboré par Amartya Sen et Mahbub Ul Haq et qui sera repris plus tard par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour mesurer le développement humain dans les pays du monde, l’éducation y figure parmi les trois composantes essentielles. « Ces composantes, à savoir, l’éducation, la santé et la richesse matérielle sont placées au même pied d’égalité puisque les sous-indices qui leur correspondent sont intégrés dans les calculs à pondération égale.
C’est dire que pour l’organisation onusienne, une éducation de qualité et une bonne santé sont, chacune, tout aussi importantes que la possession matérielle dans l’estimation du degré du développement humain », a précisé M. Bensouda. Organisé conjointement par la Trésorerie générale du Royaume (TGR) et l’Association pour la Fondation Internationale de Finances publiques (Fondafip), avec le soutien de la revue française de finances publiques (RFFP), ce webinaire est l’occasion de plusieurs responsables marocains et français pour débattre de divers axes en lien avec le financement de l’éducation, notamment le rôle des secteurs public et privé et l’apport des technologies d’information.
( Avec MAP )