Joe Biden à L’AG de l’ONU : Le monde est à « un tournant de l’histoire »
Le président américain Joe Biden a averti mardi à New York la communauté internationale que le monde est à « un tournant de l’histoire » qui « déterminera littéralement notre avenir”.
« Il y a un choix clair et urgent auquel nous sommes confrontés à l’aube de ce qui doit être une décennie décisive pour notre monde. Une décennie qui déterminera littéralement notre avenir », a affirmé M. Biden dans son discours devant la 76ème Assemblée générale de l’ONU.
« Que nous choisissions ou non de nous battre pour notre avenir commun aura des répercussions sur les générations à venir », a martelé le président américain dans son premier discours devant l’AG de l’ONU depuis son arrivée à la Maison Blanche.
Ainsi, M. Biden a défendu la décision de son administration de se retirer de l’Afghanistan, faisant observer que pour la première fois depuis 20 ans, un président américain s’adresse à l’Assemblée générale de l’ONU sans être en guerre. « Alors que nous clôturons cette période de guerre implacable, nous ouvrons une nouvelle ère de diplomatie implacable. Nous utilisons le pouvoir de notre aide au développement pour investir dans de nouvelles façons d’élever les gens dans le monde entier », a-t-il dit.
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Le président Biden a appelé les dirigeants du monde entier à s’unir pour lutter contre le changement climatique, déclarant aux participants à l’Assemblée générale que la crise climatique est « sans frontières ».
« Cette année a également apporté des morts et des dévastations généralisées dues à la crise climatique sans frontières. Les phénomènes météorologiques extrêmes que nous avons observés dans toutes les régions du monde – et vous le savez tous et le ressentez – représentent ce que le secrétaire général a appelé à juste titre un code rouge pour l’humanité' », a souligné M. Biden.
A cet égard, le locataire de la Maison Blanche a annoncé qu’il collaborerait avec le Congrès pour doubler les fonds américains destinés à aider les pays en développement à lutter contre la crise climatique, précisant qu’avec la contribution de capitaux privés, cette mesure permettrait d’atteindre l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement.
En outre, M. Biden a ajouté que les États-Unis s’engageront à hauteur de 10 milliards de dollars dans l’effort visant à « mettre fin à la faim et à investir dans les systèmes alimentaires au niveau national et international ».
Evoquant la pandémie de Covid-19, qui a tué plus de 4,7 millions de personnes à travers le monde, M. Biden a plaidé en faveur d’une action collective, en utilisant la pandémie comme un exemple de défi urgent qui ne peut être relevé par la force militaire.
« La puissance militaire américaine doit être notre outil de dernier recours, pas notre premier, et ne devrait pas être utilisée comme une réponse à tous les problèmes que nous voyons dans le monde », a-t-il soutenu.
« Les bombes et les balles ne peuvent pas nous défendre contre la Covid-19 ou ses futures variantes. Pour combattre cette pandémie, nous avons besoin d’un acte collectif de science et de volonté politique. Nous devons agir maintenant pour obtenir des injections dans les bras aussi vite que possible”, a-t-il martelé.
Abordant les défis géostratégiques auxquels son pays est confronté, notamment avec la Chine, le président américain a répété que « nous ne cherchons pas (…) une nouvelle Guerre froide ou un monde divisé en blocs rigides ».
« Les États-Unis sont prêts à travailler avec toute nation qui fait un pas en avant et cherche à résoudre pacifiquement des défis communs, même si nous avons des désaccords intenses dans d’autres domaines, car nous subirons tous les conséquences de notre échec », a-t-il conclu.
Avec MAP