Amar Belani, entre élucubrations et mauvaise foi menace le Maroc
On avait oublié ou presque qu’il existe à la Mouradia d’Alger un « envoyé spécial » nommé en septembre dernier par le président Tebboune, « chargé du Sahara occidental et du Maghreb ». Il est officiellement un « diplomate » et en privé, en catimini, il fait de la prose et se livre au jeu de Bouvard et Pécuchet, du haut de sa casbah. Commis aux menaces et insultes envers le Maroc, Amar Belani, puisque c’est de lui qu’il s’git, vient de se fendre d’un « entretien exclusif » dans le site de notre confrère d’Alger, TSA ( Tout sur l’Algérie). Lequel organe, autopromotion et provocations obligent, ne trouve pas mieux comme titre plus racoleur que celui-ci : « Amar Belani met en garde le Maroc » !
Il met en garde le Maroc donc, pourquoi et contre quoi ? « L’émissaire spécial au Sahara » qui a troqué son vertueux habit d’ambassadeur congédié de Bruxelles contre celui du stipendié d’une cause perdue, estime que « le Maroc entrave le commerce entre l’Algérie et la Mauritanie » et, pour ce faire, s’emploierait à saboter le rapprochement entre les deux pays.
Il ajoute : « L’objectif non dissimulé de l’occupant marocain est de faire entrave au commerce entre l’Algérie et la Mauritanie, notamment depuis la visite du président mauritanien en Algérie et la conclusion de l’accord intergouvernemental portant réalisation de la route devant relier le sud de l’Algérie à la ville mauritanienne de Zouerate ». On relèvera que la rhétorique de ce zélateur malhonnête ne change pas, pourtant instruit par les faits et la réalité du terrain diplomatique voire militaire, il parle toujours de « pays occupant ». Tout à sa fourberie , il continue de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La Mauritanie, comme il l’affirme, dépendrait-elle à ce point des « produits de consommation de l’Algérie » pour les substituer aux produits du Maroc ? Deux voire trois ou quatre camions algériens suffiraient-ils à « nourrir » les populations de la Mauritanie pour les inciter à prendre le risque et s’aventurer dans une zone , ou comme il le dit une « no go zone » interdite conformément aux accords signés ?
S’il ne s’agissait que de camions transportant des marchandises, ou roulant ailleurs que dans ce no man’s land, les Forces armées royales n’interviendraient peut-être même pas. Encore faut-il prouver ici, une nouvelle fois, qu’il s’agisse des FAR et non d’une manœuvre dilatoire des services algériens, une entourloupe comme ce fut le cas il y a quelques mois. Avec, bien entendu, le même scénario de camions carbonisés, des images fabriquées de toutes pièces et de la fielleuse machine de propagande du DRS… Pour apporter un éclairage supplémentaire, il convient de rappeler que l’incident des camions « cramés » ne s’est pas produit, comme Alger le soutient, en territoire mauritanien. Le gouvernement de Nouakchott vient de le démentir officiellement et de le rejeter , mais dans la fameuse zone tampon , déclarée non autorisée, relevant du rayon de défense assurée par les FAR. En l’occurrence, il s’agit de camions qui, ce n’est pas la première fois, avertis se sont hasardés dans cette zone.
Le Belani nous rappelle le héros de Maupassant, il ne croit pas si bien dire quand, pince sans rire, il annonce que « ces assassinats planifiés et prémédités froidement par le gouvernement marocain ne resteront pas sans conséquences. Un éventuel débordement de ces actions bellicistes sur le territoire national algérien sera considéré comme un casus belli même si l’Algérie proclame qu’elle ne fera la guerre qu’en état de légitime défense ».
Amar Belani persiste et signe dans son arrogance : « les dirigeants marocains auront à faire face au scénario cauchemar de l’insularité qui fera de leur pays, une île coincée entre la Mauritanie, le Sahara occidental dont le statut final reste à déterminer et l’Algérie, en tant qu’Etat pivot au Maghreb central ». L’argument est ici une parabole inversée et fallacieuse , parce que l’insularité et le statut d’Etat « coincé », c’est bel et bien l’Algérie qui l’incarne . L’aigreur à la bouche, désespérée , elle cherche par tous les moyens une sortie sur l’Atlantique ainsi que la raison de faire la guerre au Maroc, de succomber à l’expansionnisme, en créant le problème du Sahara…Tous les géographes le confirmeront : « l’espace vital algérien » ne suffit pas aux dirigeants algériens dont le territoire fait quatre fois ou plus la superficie du Royaume du Maroc, victime de deux colonisations, de morcellements et exposé toujours au casus belli algérien. Et l’accès à l’océan devient à coup sûr leur hantise, une obsession consubstantielle…