De nouveau l’imposture et la Novlangue d’un rapport à charge de HRW contre le Maroc
Par Hassan Alaoui
Le rapport annuel que l’organisation HRW ( Human Right Watch) vient de publier ce jeudi 28 juillet sur le Maroc est comme à l’accoutumée un procès à charge contre notre pays. L’histoire des relations entre cette ONG et le Maroc est marquée au sceau de l’hostilité rédhibitoire qu’elle affiche envers nous. Ce nouveau rapport est ni plus ni moins un compendium, disons un ramassis de prétendus témoignages qui ont la « qualité » d’être à la fois caduques et hostiles. Un patchwork de récriminations incohérentes.
Aussi, les rédacteurs de l’actuel rapport restent-ils fidèles à la technique de l’approximation, de la falsification et des « a priori », jugeant selon le même mode et les mêmes orientations idéologiques. S’ils manifestent un scrupuleux attachement à la défense des libertés – dont ils n’ont guère le monopole -, ils cèdent en revanche à un affligeant unilatéralisme à l’égard du Maroc.
L’indéniable parti-pris, claironné à longueur d’année, est d’autant plus flagrant que dès le titre, il est exprimé par un exorde qui en dit long sur l’orientation malintentionnée du rapport. « D’une manière ou d’une autre, ils t’auront : Manuel des techniques de répression au Maroc ». Tel est l’intitulé du rapport qui, d’entrée de jeu, nous annonce la couleur. La version française comporte pas moins de 140 pages, parcourant un large champ d’activités différentes composé de cinq grands chapitres : un résumé du contenu du rapport ; des soi-disant recommandations aux autorités marocaines ; au Parlement ; aux parquets et autorités judiciaires ; à l’Union européenne : aux « alliés étrangers » du Maroc dont les Etats-Unis et la Grande Bretagne et…aux « pays étrangers exportant des technologies de surveillance vers le Maroc »…
En 3ème lieu, le rapport décline une méthodologie avec le contexte judiciaire, l’écosystème médiatique qualifié bien entendu de « pro-Makhzen » ; « l’angle du sexe ». Une quatrième partie intitulée « Des détracteurs harcelés sans relâche : huit études de cas dont ceux de Hicham Mansouri, le vieux briscard Fouad Abdelmoumni, Hajar Raissouni, l’inamovible Mâati Monjib, l’increvable Mohamed Ziane et Taoufik Bouachrine, ou encore Soulaiman Raissouni et Omar Radi. Le cas de Hafsa Boutahar, jeune journaliste victime d’un viol ou à tout le moins d’un acte forcé, par Omar Radi au domicile de Ali Ammar, illustre bel et bien la forfaiture de Human Rights Watch qui, non seulement s’est moquée de la victime en rejetant sa demande, se dérobant devant une rocambolesque situation à laquelle le sieur Imad Stitou a apporté sa caution, mais lui proposant de rencontrer ses membres féminins, et pis encore ces derniers lui collant un rôle qui n’était pas le sien, à savoir un « agent du Makhzen »… Ainsi procède HRW, l’exclusion inscrite sur le fronton de ses principes.
Les uns acrimonieux, les autres victimes de leur propre illusion, les derniers enfin rabougris et justement désillusionnés au point qu’ils sont désormais hors-course, ignorants les Tous ont en commun d’avoir commis des actes qualifiés de délits par la loi : hostilité déclarée aux institutions, affaires sexuelles flagrantes. Human Right Watch les a interrogés selon le prisme habituel de charger le Maroc, non sans en remettre une couche en « réchauffant » certains propos livrés il y a déjà pour certains plus de vingt ans. Evidemment le but est de réécrire à sa manière l’histoire en la falsifiant, pourvu que le Maroc et ses institutions soient mis en cause et soient l’objet de fantasmatiques critiques.
Le Plan argumentaire des scribes du rapport est paradoxalement toujours le même, invariable dans sa démonstration et sa prose. Les mêmes témoins, le même langage, la vieille rengaine, il s’inscrit dans le registre de la passion triste et de la mauvaise foi. On convoque les mêmes et on invente des arguments fallacieux pour leur coller les mêmes propos, vernis et à la limite de la malhonnêteté. Laborieux, infatigables prétoriens de la culture récriminatoire antimarocaine, les rédacteurs de l’ONG américaine n’en finissent pas de nous rabâcher les mêmes antiennes, à travers des témoignages qui s’apparentent à l’imposture.
Tous ceux et celles qui ont été pris à témoins par le rapport de HRW appartiennent à cette dérisoire sphère d’indignes et pseudo opposants dont la caractéristique essentielle est d’avoir maille à partir avec la justice du Royaume du Maroc. Si ce n’est pas des détournements de fonds comme ceux de Monjib, en provenance de pays européens, de vices sexuels avérés comme Raissouni, de vulgaire traîtrise comme celles de Ziane.
Mieux, ils font l’objet de procédures judiciaires et constituent, de toute évidence, les membres de ce qu’on appelle la triste « Cinquième colonne » au service du parti étranger, en l’occurrence la Sécurité militaire algérienne qui exhale de nouveau sa hargne antimarocaine, qui les instrumentalise et se fait une joie de reprendre les diffamatoires témoignages de HRW. Le travail auquel se sont livrés les prétendus rédacteurs « objectifs » de Human Right Watch prétend être un démarche d’investigation , autrement dit de recoupement pour la vérité et à tout le moins une objectivité relative. Dans sa partie intitulée « des détracteurs harcelés sans relâche », il est fait état de témoignages de cas précis, et non des moindres, qui tout au long d’une dizaine de pages font état des conditions de leur détention : d’un bout à l’autre, la prétendue enquête HRW recourt à la même rhétorique de désinformation innocentant les victimes, diffamant la justice marocaine, et plus grave s’en prenant violemment et unilatéralement à l’Etat de droit et aux institutions sans aucune nuance. Plus qu’un réquisitoire, on est invité à acquiescer à un procès en sorcellerie, une fallacieuse démonstration de mauvaise foi. De bout en bout c’est un langage de vitupération qui nous rappelle le catéchisme de mauvais aloi des années révolues du marxisme et de la désuète pensée stalinienne.
Là où l’ignorance de HRW sévit, notamment au niveau des fondamentaux de l’Etat du Maroc, s’instaure aussi l’amalgame. Cette dernière n’a aucun scrupule à recourir au vieux langage des années passées, à cette Novlangue du vieux catéchisme stalinien qui se fait l’avocat du diable et préfère la triste vision de Potemkine à la réalité du Maroc. Autrement dit, si l’on s’en tient à la démonstration fabriquée de HRW, le Maroc est une « prison à ciel ouvert » où le soleil ne se lève pas ou peine à se lever, des escrocs deviennent les hérauts de la révolution aux yeux de cette ONG, devenue complice, aveugle à l’irréversible émancipation et l’évolution du pays.
Tant de pages et de récriminations, recueillies ici et là, sans discernement, entre fake-news, deep fake, facebook, certaines remontant à des années ont été produites et servent de corpus à une démonstration fabulatrice de Human Right Watch, à court d’arguments pour accabler le Maroc. C’est à un racolage quasi céleste auquel cette organisation qui proclame sur son fronton de vertueuses proclamations s’est de nouveau livrée. Du réchauffé, du recuit, tout ce qu’une inqualifiable procédure ne justifie point, est opportunément mis à profit pour disqualifier le Royaume du Maroc à un moment où, allant d’une bataille à une autre, ce dernier engrange les succès de sa politique d’ouverture sous le signe de la vision sage et dynamique du Roi Mohammed VI.