Création d’entreprises : Avec une hausse de 25%, la Région de Dakhla-Oued Eddahab confirme ses ambitions

Depuis les années 80, et en parallèle à l’évolution du phénomène de mondialisation, à l’échec des politiques d’ajustement structurel, et à la nécessité d’adopter des politiques de développement centrées sur la régionalisation, les territoires ont commencé à jouer un rôle important dans le cadre de la politique publique de développement. De ce fait, dans le cadre de leur concours d’attractivité des investissements, des entreprises… ils se sont efforcés de se forger une réputation et d’acquérir une image de marque, que les pouvoirs publics se donnent l’objectif de favoriser et d’améliorer, en vue de promouvoir l’attractivité de leurs territoires. Partant de là, l’investissement territorial, qui est une vitrine de l’évolution de la compétitivité des régions et qui se manifeste par la création d’entreprises, est un indicateur de l’attractivité de la région.

Ici, nous avons exploré les résultats, pour l’exercice 2021, de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en matière de création d’entreprises, réalisés par le Pôle Maison de l’Investisseur de la région.

À l’analyse des résultats, le nombre d’entreprises créées par le biais du CRI, au niveau de la Région de Dakhla-Oued Eddahab a enregistré une augmentation de 25%, s’établissant à 1.651 entreprises contre 1.320 entreprises pour la même période en 2020, avec une moyenne mensuelle de 140 sociétés créées. Analyse qui a permis de déterminer la nature juridique, le capital social, l’origine du porteur et la répartition des entreprises créées.

 En juin 2021, le Maroc comptait au total 57.661 entreprises nouvellement créées, composées d’entités juridiques et d’entreprises individuelles. Il s’agit d’une diminution par rapport à 2019, lorsqu’un pic de plus de 94.000 entreprises a été enregistré, compte tenu des périodes sous revue.

Au niveau national, la tendance s’est rétablie pour l’exercice annuel avec 58.408 entreprises qui ont été créées en 2021, marquant une augmentation de 30% par rapport à 2020.

Dans cette dynamique, la Région de Dakhla-Oued Eddahab n’a pas été en reste enregistrant pour l’année 2021 une augmentation de 25%, s’établissant à 1.651 entreprises contre 1.320 entreprises pour la même période en 2020, avec une moyenne mensuelle de 140 sociétés créées. Ces résultats démontrent les ambitions de la région qui se veut être un hub économique s’inscrivant dans le continuum de la vision du royaume dans sa diversité et son ouverture vers l’extérieur, notamment, ses voisins du sud.

Dans son rapport annuel, concernant le nombre d’entreprises créées par le biais du CRI de la région, l’état consolidé des créations d’entreprises effectuées au titre de l’année 2021, à travers les guichets d’aide à la création des entreprises du CRI, est ventilé par nature juridique et par secteur d’activité.

Selon les statistiques du CRI, un pic a été enregistré pour les mois de décembre et de janvier, alors que les mois d’août et de novembre ont enregistré le plus bas niveau pour l’année 2021.

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Répartition des entreprises créées

Sur la répartition des entreprises créées, 66 % des 1.651 entreprises créées en 2021, opèrent respectivement dans les secteurs de Commerce et Services divers. Dominées principalement par les SARL qui constituent les deux tiers du rendement de cette année, en termes de création par nature juridique, la répartition sectorielle se suit par les secteurs de l’Agriculture, la Pêche, le Tourisme, les Bâtiments et les Travaux publics.

Cette diversification, plus prononcée qu’en 2020, reflète l’attractivité de la région à de nouveaux secteurs porteurs et conforte le renforcement du tissu économique, se dirigeant vers une moindre dépendance envers les autres régions, à travers de nouvelles productions, ainsi qu’une mise à disposition de nouveaux services aux concitoyens, répondant ainsi aux besoins des habitants dont le niveau et qualité de vie sont en constante augmentation.

Répartition des entreprises créées par nature juridique

Malgré une dominance des personnes morales s’élevant à 66% des unités créées, le format juridique des personnes physiques (PP) reste attractif pour les porteurs de projets de la Région, en s’établissant à 34% du total des créations, suivi par les Sociétés en Nom Commun (SNC) qui ont connu, malgré leur faible représentativité, une augmentation de l’ordre de 170% par rapport à 2020.

A l’instar des autres régions du Royaume, la SARL reste le statut le plus attractif des entreprises créées.

Avec une augmentation enregistrée de 40% par rapport à 2020, les 1.050 SARL justifient d’une diversification sectorielle plus prononcée que les autres statuts juridiques, largement dominée par les Services divers qui s’établissent à 41%, et suivie par l’Agriculture, la Pêche, le Commerce, le Tourisme, les Bâtiments et Travaux publics qui représentent, quant à elles, un total de 52% des créations.

Dans un autre domaine, environ un tiers des créations de 2021 (pour un total de 571 créations) est représenté par les personnes physiques (PP) dont 74 % opérant dans le commerce, suivi par les services divers à 20%, dédiés principalement aux services des individus.

Le Tourisme (Exploitation et gestion de structures touristiques et de restauration) et l’Artisanat (productions artisanales) viennent après en représentant 6% du total des PP créées.

Répartition du capital social

Le total des capitaux sociaux des 1.651 entreprises créées en 2021, s’établit à 149,3 millions de dirhams, dominé à 34% par le secteur du Bâtiment et des Travaux publics, reflétant ainsi l’effort du renforcement de l’infrastructure urbaine portée par le secteur privé et la mise à disposition au grand public d’une offre en bâtiments, répondant aux exigences de la population locale et aux nouveaux arrivés en termes qualitatif et quantitatif.

Les 29% de la somme des capitaux sociaux concernent les Services divers, répartis en services dirigés vers les concitoyens principalement puis vers les entreprises de production.

Depuis la réforme, de plus en plus d’individus et de porteurs de projets réalisent eux-mêmes toutes les procédures de création d’entreprises, avec un ratio de 51% porté directement par les concernés.

Par ailleurs, il convient de noter que les créations par les personnes porteuses de projets de la région représentent un tiers de la somme du capital social des créations et leur majorité est portée par des personnes physiques.

Les 49% restant, créées par des fiduciaires et des cabinets spécialisés au nom des porteurs de projets, représentent, quant à elles, deux tiers du total des capitaux sociaux des créations en 2021 et concerne quasi uniquement les SARL.

Les 71 entreprises créées par des étrangers montrent l’attractivité de la région

94 % des entreprises créées en 2021 sont d’origine nationale, suivies respectivement par un nombre limité de créations portées par des étrangers qui sont, pour la majorité, d’origine africaine, avec 71 entreprises contre 32 portées par des investisseurs européens. Cet état de fait a permis de mieux diriger nos efforts de promotion de l’attractivité de l’investissement pour les plans d’action stratégiques des années à venir afin d’encourager les investissements directs étrangers, surtout depuis l’intérêt grandissant des pays étrangers pour les opportunités d’investissement dans la région, largement encouragés par les nouveaux développements diplomatiques et le nombre, de plus en plus, élevé de représentations consulaires au niveau de la ville de Dakhla.

Accompagnement et aide à la pérennisation des entreprises

Dans une perspective d’évaluation des performances des entreprises créées à travers le CRI, et afin d’appréhender les besoins et les difficultés auxquels elles font face, surtout dans un contexte sanitaire et macro-économique variable, une enquête a été menée auprès d’un large échantillon d’entreprises, créées depuis 2017, afin de déterminer leurs statuts, et de mettre à leur disposition l’appui et le support nécessaires pour assurer une pérennisation et une durabilité de leurs activités.

Sur un échantillon de 1.821 prises de contact avec les sociétés, créées à travers le CRI, depuis 2017, 663 entretiens téléphoniques ont permis de valider le statut d’activité et l’accompagnement à distance, avec 283 contacts reçus au sein du Centre pour un accompagnement adapté à son contexte.