Chaque région porte en elle-même ses propres facteurs de risques en santé qu’elle doit aborder de façon appropriée
Chaque région porte en elle-même ses propres facteurs de risques en santé qu’elle doit aborder de façon différente et appropriée, a affirmé, mercredi à Marrakech, le Haut-Représentant pour l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), Miguel Angel Moratinos.
Les pays africains sont appelés à trouver leur propre modèle pour l’identification des risques en santé et à s’organiser de manière différente pour atteindre l’objectif escompté, a indiqué l’ancien chef de la diplomatie espagnole, qui s’exprimait à l’occasion de la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé, placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Le responsable onusien a, dans ce sillage, mis l’accent sur l’impératif de ne pas négliger les aspects socioculturels et religieux dans l’identification de ces risques, soulignant que la santé est un facteur essentiel pour la paix et la stabilité mondiale.
Il a également mis en relief l’importance du facteur culturel pour l’amélioration de l’état de santé, soulignant la nécessité de « parler santé et non maladie, parler prévention et élimination des risques pour un meilleur niveau de santé ».
Evoquant les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD), M. Moratinos a fait constater qu’une analyse approfondie de ces ODD, qui peuvent se développer d’une façon simultanée pour que chacun d’entre eux atteigne le but fixé, démontre la centralité de la santé.
Lire aussi : Réduction des risques en santé : Le Maroc prône une coopération Sud Sud renforcée
Pour ce qui est de la crise sanitaire liée à la Covid-19, M. Moratinos a fait observer que c’est grâce aux efforts déployés à l’échelle nationale et régionale et surtout à la résilience des citoyens africains qu’on a pu jusqu’à présent éviter une énorme tragédie dans le Continent.
Notant que la Covid-19 a mis à genoux toute la communauté internationale, il a expliqué que non seulement le secteur de la santé qui a été ébranlé mais tout le système politique, économique et culturel à travers le monde.
Les différentes crises sanitaires survenues ces dernières années (Sida, Ebola, Covid, etc…) ont montré que la santé mondiale est l’un des facteurs incontournables pour la sécurité et la paix internationales, a-t-il dit.
Il a, par ailleurs, noté que cette importante rencontre constitue l’occasion de réfléchir ensemble sur l’état de la santé politique, morale et culturelle de la communauté internationale, avec un regard porté sur le Continent africain.
Il s’est, dans ce sens, félicité de la vision et de l’engagement de SM le Roi Mohammed VI d’accorder une priorité à l’Afrique dans la politique étrangère du Royaume, et à toutes les dimensions des relations bilatérales de plus en en plus renfoncées avec le Continent africain, comme en témoigne cette importante conférence.
Il n’a pas manqué d’exprimer sa joie de se retrouver de nouveau chez lui au Maroc et de participer à cette importante Conférence afin de partager avec les participants quelques réflexions sur la problématique de la santé au sein de la communauté internationale.
Avec MAP