Algérie: 12 ans de prison ferme pour l’ancien conseiller à la présidence Saïd Bouteflika
L’ancien conseiller à la présidence algérienne, Saïd Bouteflika, a été condamné, mercredi, à une peine de 12 ans de prison ferme et 8 millions de dinars d’amende (1 euro = 145 dinars), pour son implication dans des affaires liées à la corruption.
Saïd Bouteflika était poursuivi avec d’autres accusés, notamment des hommes d’affaires, pour corruption et recel de revenus de corruption, indiquent des médias locaux.
Dans la même affaire, les hommes d’affaires Ali Haddad et Ahmed Maazouz ont été condamnés à la même peine, tandis que l’ancien patron du secteur automobile, Mahieddine Tahkout, a écopé de 15 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions de DA.
Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a, également, condamné trois ex-magnats, les frères Kouninef (Réda, Abdelkader Karim et Tarek-Noah) à une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de DA chacun, alors que leur sœur Souad a été condamnée à 15 ans de prison ferme, précisent les mêmes sources.
Le tribunal a condamné Saïd Bouteflika, Mahieddine Tahkout, les frères Kouninef et Ali Haddad à verser in solidum un montant de 400 milliards de DA au Trésor public à titre de compensation, avec confiscation de tous leurs fonds, revenus et biens illégaux dans le cadre de cette affaire.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit « Hirak », ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.
Avec MAP