Le gouvernement sous pression « des lobbies » pour bloquer le projet de loi sur l’Autorité nationale des pharmaciens
Le projet de loi n°18.98 relatif à l’Autorité nationale des pharmaciens, qui devait être examiné le mardi 6 juin 2023 par la Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, a été reporté une nouvelle fois, suscitant la colère et l’indignation des pharmaciens marocains. Ce projet de loi, qui vise à créer une instance représentative et régulatrice de la profession de pharmacien au Maroc, est en attente depuis plus de 20 ans.
La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) a qualifié ce report de « scandale » commis dans l’institution législative. Dans un communiqué professionnel, la CSPM a dénoncé les « lobbies » qui exercent des pressions sur le gouvernement pour empêcher l’adoption de ce projet de loi qui mettrait fin à une situation anormale qui dure depuis plus de 47 ans. La CSPM a rappelé que la profession de pharmacien au Maroc souffre d’un vide juridique et institutionnel qui entrave son développement et sa modernisation. Elle a souligné que le projet de loi n°18.98 est le fruit d’un long processus participatif, qui a impliqué tous les acteurs du secteur pharmaceutique et qui a abouti à un consensus sur les amendements proposés par la profession. La CSPM a appelé les groupes parlementaires à respecter leurs engagements et à adopter ce projet de loi dans les plus brefs délais. Elle a également demandé au gouvernement de soutenir ce projet de loi, qui constitue un enjeu stratégique pour la santé publique et pour l’économie nationale.
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Les employés du secteur de l’urbanisation réclament plus de services sociaux
Le syndicat des employés du secteur de l’urbanisation, qui dépend de l’Union nationale du travail au Maroc, a lancé un appel à la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisation, du logement et de la politique urbaine, Fatima-Zahra Mansouri, pour entamer un dialogue approfondi avec les partenaires syndicaux sur le dossier du travail social. Le syndicat a déploré le ralentissement des services sociaux de base depuis la création de l’institution il y a deux ans, qui a entraîné la suspension d’un nombre important de prestations auxquelles les employés ont droit.
Le syndicat a exprimé son rejet des atteintes aux acquis sociaux des employés du secteur, qui ont été obtenus au prix de longues négociations avec le ministère. Le syndicat a exigé le maintien et l’augmentation des services de base, tels que le dossier d’été familial, la subvention du Hajj, la subvention de la Omra, les voyages culturels, les subventions des antennes régionales, etc.
Le syndicat a également demandé d’accélérer le versement de la subvention de l’Aïd Al-Adha et d’en augmenter le montant, afin de permettre aux employés d’acheter des moutons à temps pour la fête du Sacrifice. Il a rappelé que l’année dernière, les employés avaient reçu la subvention à la dernière minute, ce qui les avait obligés à se rabattre sur des animaux de mauvaise qualité ou trop chers. Il a également salué l’initiative de la ministre de trouver une solution au problème de la retraite complémentaire des employés des agences urbaines, mais il a souligné la nécessité d’accélérer le versement de la subvention du Hajj aux retraités, qui attendent depuis longtemps de pouvoir accomplir ce pilier de l’islam. Le syndicat a renouvelé sa demande d’augmentation générale des salaires pour faire face à la hausse des prix, notamment des produits alimentaires. Il a également demandé une réduction du temps de travail et une amélioration des conditions de travail.