Bouznika: les experts de la construction des barrages en conclave
La Direction générale de l’Hydraulique relevant du ministère de l’Equipement et de l’Eau a organisé, jeudi à Bouznika, un séminaire technique sous le thème “Construction des barrages : Un engagement clairvoyant en faveur de l’environnement et la société”.
Cette rencontre, organisée en collaboration avec “SIKA Maroc”, entreprise de pointe dans le domaine de la chimie de la construction et le Laboratoire public d’essais et d’études (LPEE), a réuni des experts nationaux et internationaux du secteur du bâtiment et des travaux publics, ainsi que des acteurs privés et publics de la construction des barrages.
Ce séminaire a été une occasion pour le partage d’expériences et de connaissances et la mise en exergue des meilleures pratiques et dernières avancées technologiques dans la construction des barrages, tenant compte des impératifs de la préservation des écosystèmes et des ressources naturelles.
“La résilience des infrastructures dont dispose le Maroc, y compris les barrages, a été démontrée dans les moments difficiles vécus par le Maroc suite au séisme. Ceci renforce aussi notre engagement envers la sécurité et la durabilité”, a souligné Hammou Bensaadout, directeur général de l’Hydraulique, à l’ouverture de cette conférence nationale.
« Cette réunion offre l’occasion de mettre en lumière l’impact significatif de la construction de barrages sur notre environnement et notre société, surtout dans le contexte actuel marqué par les effets néfastes des changements climatiques qui touchent le Maroc et qui nuisent à la sécurité hydrique de nos citoyens, aussi bien au niveau économique qu’environnemental”, a-t-il ajouté.
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Même son de cloche chez Marouane Zohry, directeur général de Sik Maroc, qui a relevé que “les projets de barrage ont pris aujourd’hui une place encore plus importante au niveau des projets d’infrastructures pour faire face aux défis climatiques, notamment au vu du stress hydrique que connaît le Royaume depuis plus de trois ans”.
Dans ce sens, il a souligné la nécessité de faire passer les barrages du Royaume à un niveau supérieur en termes de technologies, d’utilisation de matériaux innovants, de réduction de l’impact environnemental sur les sites où sont construits, ainsi qu’en ce qui concerne le volet maintenance et réparation, étant donné qu’un barrage est un ouvrage fait pour durer au moins une centaine d’années.
De son côté, Lahcen Ait Brahim, directeur général adjoint de LPEE, a mis la lumière sur l’importance pour le Maroc de développer l’utilisation des matériaux locaux, notamment face à la problématique de la logistique et du transport des matériaux qui s’est amplifié, particulièrement après Covid, ainsi que face à l’augmentation du prix des matières premières.
“Le contexte actuel doit nous amener à investir davantage dans la valorisation des matériaux sur place, ce qui permettra d’abord de réduire et d’optimiser le coût de construction des infrastructures, mais aussi de contribuer à la protection de l’environnement en atténuant l’impact du transport des matières premières sur les longues distances”, a-t-il expliqué.
Lors de cette conférence, les intervenants ont, par ailleurs, rappelé les grands progrès enregistrés par le Maroc dans le domaine des ressources en eau, et ce, depuis que Feu Hassan II a édifié les fondements généraux de la politique des barrages.
Ils ont aussi souligné que le Royaume a mené avec succès une politique dynamique et ambitieuse qui lui a permis de se doter aujourd’hui de 152 grands barrages, outre les 140 petits barrages et lacs collinaires, et aussi de se doter de 16 systèmes de transferts d’eau, auxquels s’ajoute l’interconnexion des bassins de Sebou et de Bouregreg d’un linéaire de 67 Km. Un riche patrimoine hydrique appelé à évoluer constamment afin de continuer à satisfaire les besoins en ressources hydriques et énergétiques tout en préservant les écosystèmes et les ressources naturelles.
Avec MAP