Les banques palestiniennes confrontées à des perspectives incertaines
Le secteur bancaire palestinien, autrefois décrit comme stable par le FMI, fait désormais face à des perspectives désastreuses en raison de l’intensification du conflit avec Israël. Malgré une stabilité relative dans le passé, La Banque mondiale relève que les derniers développements sur le terrain laissent présager des changements importants dans le paysage bancaire palestinien.
Le 7 octobre, les militants du Hamas ont lancé une attaque contre Israël depuis Gaza, entraînant une contre-offensive de la part d’Israël. Ces développements ont suscité de vives inquiétudes quant à l’avenir des banques palestiniennes, qui pourraient être sévèrement affectées par l’escalade du conflit.
Dans un rapport publié en septembre, le FMI a souligné que malgré quelques signes de détérioration de la qualité des actifs, le secteur bancaire palestinien était stable. Les banques palestiniennes auraient maintenu des fonds propres suffisants et une rentabilité supérieure aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.
Lire aussi : Sahara : entretien entre l’ambassadeur du Maroc à Moscou et le vice-ministre russe des AE
Cependant, la gestion des liquidités reste un problème majeur pour les banques palestiniennes en raison des restrictions imposées par la Banque d’Israël sur le transfert d’argent liquide de la Cisjordanie vers Israël, fait remarquer de son côté la Banque mondiale. Cela a entraîné un excès de liquidités physiques en shekels, compliquant la gestion financière des banques.
Selon la Banque mondiale, les prêts non performants sont restés stables pour l’instant, représentant 4,1 % du total des prêts. Cependant, avec l’aggravation de la situation sécuritaire et économique, il est à craindre que ces chiffres ne se détériorent à l’avenir, prévient la Banque la mondiale.
Les prévisions de la Banque mondiale indiquent déjà une décélération persistante de la croissance économique en 2023, avec une baisse attendue du produit intérieur brut réel à 3 %. Toutefois, ces chiffres pourraient être revus à la baisse à mesure que le conflit s’intensifie davantage.
Le rapport annuel de l’Autorité monétaire palestinienne indique qu’à la fin de 2022, sept banques locales et six prêteurs étrangers étaient présents en Palestine. Il reste à voir comment ces institutions financières seront affectées par les récents développements politiques et sécuritaires.