La lutte contre la corruption nécessite un engagement sociétal des acteurs pour restaurer la confiance du citoyen
La lutte contre la corruption nécessite un engagement sociétal des acteurs publics et privés dans un cadre global afin de restaurer la confiance des citoyens à la faveur de résultats tangibles et perceptibles, a souligné le président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohammed Bachir Rachdi.
Les pots-de-vin ne sont que la forme la plus connue de la corruption qui inclut bien d’autres pratiques illégales, a relevé M. Bachir Rachdi dans un entretien accordé à la MAP, soulignant la nécessité d’élargir le champ de définition de la corruption, et par conséquent du périmètre d’intervention de l’INPPLC pour englober les conflits d’intérêt, le clientélisme et l’abus de pouvoir, soit « toutes les formes susceptibles de détourner une responsabilité d’intérêt général ou public vers un intérêt particulier ». Pour lutter contre la corruption, l’INPPLC planche sur l’élaboration d’un indicateur de corruption pour mieux cerner la situation et orienter efficacement les stratégies et les politiques publiques. « C’est un défi majeur pour l’Instance qui s’est dotée, dans le cadre de la loi 46-19, d’un observatoire chargé de mener des études, des recherches et des enquêtes sur le terrain, tout en développant des indicateurs de mesure », a-t-il précisé.
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Le président de l’INPPLC a également souligné que la stratégie de prévention de la corruption se base sur une approche tridimensionnelle pour obtenir des résultats probants, crédibilisant et facilitant les efforts déployés dans ce domaine, surtout lorsque l’impunité n’est plus la norme.
L’INPPLC avait signé deux conventions de coopération lors de la Conférence internationale organisée les 24 et 25 octobre sur le thème « Douze ans après la déclaration de Marrakech: l’Afrique se mobilise pour renforcer le rôle de la prévention contre la corruption », d’une part avec la Banque mondiale dans le cadre de la coopération internationale, et d’autre part avec l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en vue d’une complémentarité institutionnelle.
Avec MAP