Bourse de Casablanca : Vers l’introduction des REITs et des ETFs sur le marché financier
À compter de novembre 2024, la sphère financière aspire à séduire tant les sociétés privées que les organismes inclus dans le répertoire de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et du contrôle de la performance des institutions et entreprises publiques. En conséquence, la Bourse de Casablanca proclame l’intégration prochaine de fiducies d’investissement immobilier (REIT) ainsi que de fonds indiciels négociés en bourse (ETF) pour le mois de novembre 2024. Cette manœuvre stratégique est conçue pour élargir l’éventail des possibilités d’investissement et pour dynamiser l’économie nationale par le biais de l’incorporation de nouvelles entreprises.
Bientôt des fiducies de placement immobilier et des fonds indiciels cotés à la Bourse de Casablanca. Selon Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse de Casablanca, l’intégration de ces instruments financiers novateurs constitue une opportunité sans précédent pour les investisseurs. « L’arrivée des ETF et des REIT permettra d’injecter des capitaux frais dans l’économie réelle, notamment en soutenant les entreprises non cotées. Notre objectif est de les préparer à une future introduction en bourse, » explique M. Senhaji. Il souligne également l’ambition de la Bourse de revitaliser les cotations en collaborant étroitement avec des organisations patronales, des cabinets d’expertise comptable et des responsables gouvernementaux, après une période relativement calme marquée par seulement quatre introductions entre 2021 et 2023.
Avec une capitalisation avoisinant les 62 milliards de dollars, la Bourse de Casablanca se positionne comme un acteur clé dans l’attraction d’entreprises privées et d’entités publiques. L’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État (ANGSPE) joue un rôle crucial dans ce processus, en mettant en avant des entités performantes susceptibles de rejoindre le marché boursier.
Les récentes réformes gouvernementales, notamment le transfert de grandes entreprises publiques telles que la Royal Air Maroc (RAM) à l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), sont perçues comme un catalyseur potentiel pour les cotations futures. «Nous sommes optimistes quant à l’impact de ces réformes et de l’agence unique en charge de la restructuration et de la modernisation des entreprises publiques. Il est fort probable qu’elles mènent à des introductions en bourse,» affirme M. Senhaji.
Les ETF et REIT expliqués
Les ETF sont des véhicules d’investissement qui répliquent la performance d’un indice boursier, offrant ainsi une exposition diversifiée à travers un large éventail de titres avec un seul produit. Ces fonds, relevant des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), facilitent la diversification des portefeuilles d’investissement.
D’autre part, les REIT sont des sociétés cotées spécialisées dans l’investissement immobilier. Elles permettent aux actionnaires de générer des revenus locatifs ou hypothécaires, contribuant ainsi à la croissance du secteur immobilier.
En introduisant des instruments financiers innovants et en s’associant à des acteurs clés de l’économie, la Bourse se prépare à jouer un rôle prépondérant dans le développement économique du Maroc. Les investisseurs, tant locaux qu’internationaux, devraient accueillir avec enthousiasme ces nouvelles opportunités qui promettent de redéfinir le paysage financier du royaume.