Japon: la part de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité à son plus haut niveau depuis 2012

L’énergie nucléaire a représenté 8,5% de la production totale d’électricité du Japon au cours de l’exercice 2023, son niveau le plus élevé depuis 2012, selon des données gouvernementales.

Cette progression représente une hausse de 2,9 points de pourcentage par rapport à l’exercice précédent, grâce notamment au redémarrage de plusieurs réacteurs, dont l’unité n° 2 de la centrale de Takahama, dans la préfecture de Fukui (centre), rapporte le quotidien Asahi Shimbun, citant le ministère de l’Industrie.

L’énergie nucléaire représentait 25,1% de l’électricité produite au Japon avant la catastrophe de Fukushima en mars 2011. Cependant, ce drame catastrophe, causé par un séisme suivi d’un tsunami, avait conduit à l’arrêt de tous les réacteurs pendant environ deux ans à partir de 2013.

Depuis, leur redémarrage progressif a permis une augmentation de la part du nucléaire dans la production de l’énergie, une tendance qui devrait se poursuivre en 2024 avec la remise en service du réacteur n° 2 de la centrale d’Onagawa en octobre et celle du réacteur n° 2 de la centrale de Shimane prévue en décembre.

Par ailleurs, les données du ministère font ressortir que les énergies renouvelables (solaire, éolienne et hydroélectrique) ont contribué à 22,9 % de la production totale en 2023, soit une hausse modeste de 1,1% par rapport à l’année précédente.

La part de l’électricité d’origine thermique (charbon, gaz naturel liquéfié et pétrole) a reculé à 68,6%, contre un pic temporaire de 88,6 % après la catastrophe de 2011.

Parallèlement, les émissions de dioxyde de carbone liées à l’énergie ont diminué de 40 millions de tonnes en 2023, atteignant leur niveau le plus bas depuis 1990 avec 920 millions de tonnes.

En 2023, la demande globale d’électricité de l’Archipel a diminué, entraînant une baisse de 1,6% de la production totale, qui s’établit à 985,5 milliards de kilowattheures.

Le gouvernement japonais fixe pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 36-38 % et celle de l’énergie nucléaire à 20-22 % dans son mix énergétique d’ici 2030.

Avec MAP