Sommet UA-UE : La SG de l’OIF salue les engagements « forts et courageux » sur le sort des migrants en Libye
La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a salué la Déclaration commune prise à Abidjan par les dirigeants africains et européens, sur la situation des migrants en Libye, à l’occasion du 5e Sommet UA-UE.
Cette Déclaration est en phase avec le contenu de celle faite par les ministres et chefs de délégation des États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, réunis à Paris, les 25 et 26 novembre dernier, a-t-elle souligné dans un communiqué, notant que « l’urgence est d’agir pour retrouver et libérer ces pauvres parmi les pauvres ».
« L’urgence est de rendre à ces hommes, à ces femmes, leur humanité, leur dignité, leur intégrité physique, leur existence et leur identité. L’urgence est de remonter ces filières, démanteler les réseaux de trafiquants, identifier les auteurs de ces crimes et encourager les instances judiciaires nationales et internationales à les poursuivre et les traduire en justice », a-t-elle poursuivi.
Il faut agir de toute urgence pour protéger, mais aussi prévenir, a insisté Michaëlle Jean, relevant que face à ce drame, « notre responsabilité commune de protéger est engagée ».
« Cette responsabilité de protéger c’est aussi celle de prévenir, d’agir sur les causes profondes qui poussent des milliers de désespérés à l’exode forcé, les jettent sur les chemins terrestres et maritimes de tous les périls, les exposent aux organisations criminelles et trop souvent à la mort », a-t-elle ajouté.
Elle a aussi réitéré son appel pour donner, au plus vite, « des raisons d’espérer à ces millions de jeunes, en investissant massivement en faveur d’un accès de toutes et de tous à une éducation et une formation de qualité, en faveur de l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes, en faveur des programmes et des mesures d’adaptation aux effets déjà dévastateurs des changements climatiques, pour l’enracinement de la démocratie, le renforcement des institutions de l’Etat de droit, le respect des droits et des libertés, le dialogue interculturel et interreligieux ainsi que dans la prévention des conflits ».
L’OIF, qui agit sur tous ces fronts, entend renforcer sa collaboration avec ses États et gouvernements membres, les organisations internationales et régionales, les ONG, le secteur privé et toutes les forces vives de la société civile pour sauver plus de vies encore dans le cadre d’une action coordonnée par toutes les parties concernées, selon le communiqué.