Journée africaine à Copenhague avec une participation active du Maroc
La commune de Fredericksberg à Copenhague a abrité, vendredi, la traditionnelle journée de l’Afrique au Danemark, avec une participation active du Maroc, l’occasion de mette en valeur la richesse et la diversité du continent et rapprocher ses communautés établies dans le pays scandinave.
Initiée par le groupe des ambassadeurs africains accrédités à Copenhague, dont l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Danemark, Mme Khadija Rouissi, cette manifestation a réuni, le temps d’une demi-journée, une pléiade de représentants de la scène politique, du secteur privé et de la société civile danoise et d’acteurs associatifs africains.
Dans une allocution de circonstance, le Secrétaire d’Etat danois pour le Développement, Martin Bille Hermann, a souligné l’importance accordée par son pays au développement d’une coopération étroite avec l’Afrique, un continent qui se caractérise par « une croissance économique rapide, des ressources et une diversité remarquables ».
L’Afrique offre aussi l’image d’un continent dans lequel d’importants développements politiques sont réalisés malgré des difficultés intrinsèques à la problématique de l’immigration, « un phénomène sur lequel nous devons agir de concert pour en limiter l’étendue à la source, à travers des initiatives novatrices de co-développement ».
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Mettant en exergue la pertinence de la thématique de cette journée « Gagner la lutte contre la corruption », le diplomate a souligné que cette question figure en bonne place dans les Objectifs du développement durable de l’ONU 2030, un problème auquel le Danemark accorde une importance singulière, surtout qu’il sera l’hôte de la Conférence internationale contre la corruption (IACC18), qui aura lieu fin octobre prochain à Copenhague.
La conférence, qui se concentrera sur la lutte contre la corruption dans la coopération au développement, sera organisée en coopération avec Transparency International et le Conseil international de la Conférence anti-corruption, avec à la clé une série d’ateliers, des side-events et des débats en plénière.
L’IACC18 présentera un segment de haut niveau avec la participation des ministres des pays donateurs et des pays en développement, ainsi que des Nations-Unies, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, outre un dialogue entre les parlementaires, les acteurs du secteur privé et des entreprises multi-nationales.
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Sur le plan bilatéral, M. Hermann a évoqué la contribution de son pays aux projets dédiés à conforter la coopération solide avec nombre de pays africains, notamment au Ghana et au Kenya, ainsi que l’aide au développement danoise destinée à renforcer le rôle des femmes, des jeunes et de la société civile, dans les domaines liés à l’environnement, à la santé, à la formation et au renforcement des capacités.
De son côté, l’ambassadeur de l’Ouganda et doyen du corps diplomatique africain, Zake Kibedi, s’est félicité de la tenue de cette journée qui, a-t-il dit, vient conforter les liens de coopération déjà solides entre le Danemark et les pays africains.
La participation active du Maroc, en tant que pôle de stabilité et de développement régional et partenaire clé de par sa position de passerelle entre l’Europe et l’Afrique, s’est particulièrement illustrée par la beauté de son stand qui, aux côtés d’autres aménagés par une douzaine de pays, a offert à l’assistance un avant-goût de la richesse et de la diversité de la civilisation, la culture et l’artisanat marocains.
Le stand a également donné à voir un riche éventail de l’offre touristique du Royaume, une destination très prisée par les voyageurs danois et scandinave en général.
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Et si, dans cette ambiance festive animée et haut en couleurs et en saveurs, l’art culinaire marocain a manqué pour une fois à l’appel (Ramadan oblige !), le clou du spectacle ne fut autre que la présence du groupe Gnawa Bambara et de ses sept artistes dépêchés sur place à l’initiative de l’ambassade du Maroc à Copenhague, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la communication.
La troupe marocaine a en effet égayé le public avec ses costumes traditionnels, ses castagnettes, ses chants lancinants et quasi-mystiques, et la danse énergique des artistes.
Comme pour donner corps à l’enracinement africain du Maroc et de son prolongement historique, Gnawa Bambara a donné l’accolade à un groupe du Ghana dans une fusion improvisée où le son langoureux du guembri rendait l’écho des battements pierreux des tambours africains.