Unicef: Plus de 470.000 enfants dans la région du bassin du lac Tchad font face à une malnutrition aiguë
Quelque 475.000 enfants dans la région du bassin du lac Tchad devraient souffrir d’une malnutrition aiguë en 2016, contre 175.000 au début de l’année, en raison des violences engendrées par les attaques du groupe terroriste Boko Haram, selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publié jeudi.
L’agence onusienne indique estimer que 20.000 enfants ont été séparés de leurs familles dans le nord du Nigeria.
Elle rappelle que des années de violence par le groupe extrémiste dans la région, qui comprend le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger, ont engendré une crise humanitaire qui a fait 1,4 million d’enfants déplacés et au moins un million d’autres pris au piège dans les zones difficiles à atteindre.
« La crise du lac Tchad est une crise pour les enfants qui devrait figurer au premier rang des priorités de l’agenda mondial de la migration et de déplacement », a déclaré Manuel Fontaine, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique occidentale et centrale, cité dans le rapport.
L’étude relève qu’en plus des 2,6 millions de personnes actuellement déplacées, 2,2 millions, dont plus de la moitié sont des enfants, risquent d’être pris au piège dans les zones sous le contrôle de Boko Haram et avoir besoin d’aide humanitaire.
Le rapport note également que 38 enfants ont été utilisés dans des attaques suicides dans la région du bassin du lac Tchad jusqu’à présent cette année, ce qui porte à 86 le nombre total d’enfants utilisés comme kamikazes depuis 2014.
L’organisme de l’ONU, qui n’a reçu que 13 % des 308 millions de dollars requis pour fournir une assistance aux familles touchées par les violences de Boko Haram à travers le bassin du lac Tchad, a appelé la communauté des donateurs à intensifier son soutien aux communautés touchées.