Haro sur la traite des petites bonnes !
Suite à l’adoption du projet de loi n° 19.12 relative aux conditions de travail et d’emploi des travailleurs domestiques. Cette loi vise à garantir un niveau satisfaisant de protection aux employées de maison et ce en interdisant l’emploi aux travailleurs âgés de moins de 16 ans. Egalement, cette loi inclut plusieurs autres droits qui contribuent à améliorer les conditions de travail des travailleurs domestiques en fixant la période d’essai, la durée du travail, les jours de repos hebdomadaire, le congé annuel, les congés payés et les indemnités de licenciement. Le collectif pour l’éradication du travail des petites bonnes, dénonce ce fléau dans un document publié sous le signe « Pour un Maroc sans petites bonnes ».
D’après ce collectif, il y aurait entre 60 000 et 80 000 fillettes de 8 à 15 ans exploitées comme domestiques au Maroc. Cette pratique infâme perdure dans notre pays, malgré les législations en vigueur.
« Les facteurs déclencheurs du travail des enfants sont la pauvreté des familles, associée à une perte soudaine de revenu. Il faut briser ce cercle en garantissant aux familles indigentes des ressources suffisantes, un revenu sûr et l’accès aux soins de santé. Ce sont là des mesures de protection sociale qui peuvent aider les familles à résister aux chocs sans avoir à retirer leurs enfants de l’école ni à les faire travailler », estime le collectif.
Enfin, le collectif vise à mobiliser tous les acteurs de la société afin de tirer un trait définitif sur l’exploitation des mineurs dans le travail domestique.