Accident sur un site nucléaire iranien: pas de victime, ni de « pollution »

Un accident est survenu jeudi matin dans l’enceinte du complexe nucléaire de Natanz dans le centre de l’Iran sans faire de victime ni causer de « pollution » radioactive, selon l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

« C’était un entrepôt sans matériel nucléaire [à l’intérieur et donc] sans potentiel de pollution », a déclaré à la télévision d’Etat le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, ajoutant que « des équipes d’experts sont actuellement sur place et enquêtent sur les causes de l’accident », sans préciser la nature du sinistre.

« Il n’y avait aucune main-d’œuvre sur place et nous n’avons pas eu de victime », mais uniquement « des dégâts financiers et matériels », a-t-il révélé.

« Il n’y avait pas eu d’interruption de l’activité du centre d’enrichissement » de l’uranium de Natanz : celui-ci « fonctionne à son rythme habituel », a-t-il assuré.

Initialement, l’OIEA avait publié un communiqué indiquant que l’accident avait touché « un des hangars en construction dans [l’enceinte] du site de Natanz », qui abrite une des principales usines d’enrichissement d’uranium du pays.

Depuis mai 2019, en riposte à la décision prise un an plus tôt par les États-Unis de se retirer unilatéralement de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, l’Iran s’est progressivement affranchi de ses obligations prévues par ce texte.

En septembre 2019, le pays a ainsi relancé les activités de production d’uranium enrichi qu’il avait accepté de suspendre à Natanz en vertu de l’accord.

Selon le dernier rapport de surveillance du programme nucléaire de l’Iran établi début juin par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Téhéran fait tourner à Natanz 5.060 centrifugeuses dites de première génération, réparties en « 30 cascades » produisant de l’uranium enrichi, et y mène des activités de recherche et développement en rapport avec l’enrichissement de ce minerai.

Le rapport ajoute que la République islamique produit de l’uranium enrichi jusqu’à 4,5%. Ce taux est supérieur aux 3,67% autorisés par l’accord de Vienne mais reste très loin du seuil requis (plus de 90%) pour la fabrication d’une bombe atomique.

L’Iran a toujours démenti chercher à se doter d’une telle arme, comme l’en accusent les États-Unis et Israël.

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