Affaire Adnane : « Touche pas à mon enfant » appelle à l’activation du système d’alerte-enlèvement

Après des jours de recherches et d’alerte sur les réseaux sociaux, le corps du petit Adnane a été retrouvé, mais, hélas, enterré, derrière une maison dans le même quartier où il a été enlevé par son bourreau. Disparu il y a 6 jours à Tanger, le corps sans vie du jeune enfant de 11 ans a été découvert dans la nuit du vendredi à samedi enterré non loin de son domicile.

Retour sur les faits

Tout a commencé, le lundi 7 septembre, dans la ville du Détroit, lorsque le petit Adnane est parti acheter des médicaments dans une pharmacie du quartier, approximativement vers 16h30, et n’est plus rentré. Sa maman a pensé qu’il était chez son père, qui tient un restaurant au rez-de-chaussée de la maison. Tandis que, le papa imaginait qu’il était déjà à la maison. Depuis, aucun signe de vie. Quelques heures après, le père a signalé la disparition de son fils à la police. Les dernières images du petit sont celles d’une caméra de surveillance montrant l’enfant accompagné d’un homme, que la famille affirme ne pas connaître. Les éléments d’enquête de la DGSN démontrent que le suspect a entraîné sa victime près du domicile de sa famille.

Cependant, les appels s’étaient multipliés sur les réseaux sociaux pour retrouver Adnane. Dans une tentative de brouiller les pistes, le suspect aurait demandé à la famille de sa victime une rançon contre la libération de l’enfant, de son propre téléphone, en vue de faire croire aux autorités qu’il était toujours vivant afin que l’enquête prenne une tournure différente. Sauf que c’était le détail qui a fait basculer l’affaire, permettant aux enquêteurs de l’identifier rapidement.

Le petit Adnane, 11 ans, a finalement été retrouvé mort vendredi 11 septembre au soir, violé, étranglé et enterré. « Les premiers éléments de l’enquête révèlent que le mis en cause a emmené la victime dans un appartement qu’il loue dans le même quartier résidentiel, l’a agressée sexuellement et commis l’homicide volontaire, au même jour entre 16 heures et 18 heures, avant de procéder à son enterrement aux alentours de son domicile », précise la DGSN. Le prévenu a été placé en garde à vue, soupçonné « d’homicide volontaire sur un mineur avec attentat à la pudeur », selon la DGSN, et le corps de l’enfant a été transféré à l’hôpital régional de la ville pour autopsie. Les 3 colocataires du principal suspect résidant près du domicile de la victime ont été aussi interpellés et placés en garde à vue. Ces derniers auraient reconnu leur ami sur les images de caméra-surveillance diffusées sur la toile sans en aviser les services de sécurité.

Alerte-enlèvement

De son côté, l’ONG « touche pas à mon enfant » appelle à instaurer le système « alerte-enlèvement », appliqué dans plusieurs pays européens. De quoi s’agit-il ? Une fois que le procureur du Roi est informé d’une disparition de mineur, il active ce mécanisme en fournissant toutes les informations liées aux aspects physiques et vestimentaires disponibles sur le petit disparu à tous les médias audiovisuels et électroniques du pays qui devront diffuser cette alerte autant de fois par jour que nécessaire. Pour cette association, « il est temps que l’État fasse de la prévention, celle-ci est plus importante que le fait d’arrêter le pédophile en question après l’acte ou l’assassinat de nos enfants, surtout que notre pays connaît ces derniers temps l’émergence d’un phénomène affreux et inexplicable, qu’est le pedo-kidnapping ».

Affaire à suivre…

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