Affaire d’éthique au Canada: un parti d’opposition menace de renverser le gouvernement

Le chef du Bloc québécois (souverainiste), Yves-François Blanchet, a annoncé mercredi qu’il déposera une motion de censure au parlement afin de convoquer des élections si le Premier ministre canadien et son ministre des Finances, impliqués dans un scandale éthique depuis deux mois, ne démissionnent pas.

Le cabinet minoritaire de Justin Trudeau «n’est plus digne de la confiance de la Chambre des communes», a estimé M. Blanchet lors d’une conférence de presse mercredi.

L’affaire a éclaté après que le gouvernement fédéral ait attribué sans appel d’offres un contrat de près d’un milliard de dollars à l’association Unis/We Charity, proche du clan Trudeau et du ministre des finances Bill Morneau, pour la gestion d’un programme de bourses d’étude. Ce programme a été ensuite retiré début juillet sans pour autant mettre fin à la polémique.

MM. Trudeau et Morneau se sont vu reprocher de ne pas s’être récusés lors de la réunion du cabinet au cours de laquelle le contrat sans appel d’offres a été accordé à WE Charity en mai dernier. Ils font l’objet d’une enquête menée par le commissaire à l’éthique et aux conflits d’intérêts, Mario Dion.

Pour faire tomber le gouvernement libéral, le Bloc québécois aura besoin de l’aide des partis conservateur et néo-démocratique. Mais si cette dernière formation ne montre aucun enthousiasme, les conservateurs, même s’ils sont aussi critiques envers le gouvernement minoritaire que les bloquistes, doivent attendre l’élection du nouveau chef pour prendre une décision.

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