Affaire Gdim Izik: la DGAPR réfute les allégations adressée par des ONGs au CICR

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti les allégations « tendancieuses » au sujet de l’affaire des détenus du groupe Gdim Izik, contenues dans une lettre adressée par des organisations non gouvernementales au président du Comité International de la Croix Rouge (CICR).

« La lettre que vous avez reçue ne reflète guère la réalité du processus de poursuite judiciaire de ces détenus ni de leurs conditions de détention, son objectif étant d’utiliser des allégations tendancieuses pour servir les agendas des adversaires du Royaume du Maroc », souligne le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion dans une réaction à l’adresse du président du CICR.

Apportant les éclaircissements nécessaires à ce sujet, la Délégation générale rappelle qu’au cours du déroulement du procès des détenus dans cette affaire, qui a eu lieu devant un tribunal civil, toutes les garanties d’un procès juste et équitable ont été assurées et nombre d’avocats et d’observateurs nationaux et internationaux y ont assisté.

La même source affirme que les détenus concernés, loin d’avoir organisé des « manifestations pacifiques », ont perpétré des meurtres envers les forces de l’ordre. Ces crimes ont été enregistrés dans une vidéo qui constitue avec les témoignages de témoins oculaires des preuves établissant qu’ils y ont été bel et bien impliqués, explique la Délégation.

Concernant le transfert des détenus vers divers établissements pénitentiaires, la Délégation générale précise qu’il a été effectué conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, lesquelles, à l’instar, d’autres régimes pénitentiaires dans le monde, prévoient un système de classification pour assurer la sécurité des établissements et des détenus ainsi que la préparation de ceux-ci à la réinsertion.

Il est à préciser que l’établissement pénitentiaire où ils étaient incarcérés avant leur transfert ne reçoit que les prisonniers en détention préventive et que les établissements qui les ont accueillis remplissent toutes les conditions de détention nécessaires.

Par ailleurs, la mesure de transfert de ces détenus à d’autres établissements pénitentiaires a tenu compte de certaines considérations spécifiques liées aux cas de détenus poursuivant leurs études ou faisant l’objet de suivi médical, ainsi que les demandes formulées par d’autres pour exprimer leur besoin de se séparer des autres éléments du groupe, et de se soustraire ainsi à leur pression, ajoute la même source.

Tous les détenus concernés bénéficient de prise en charge médicale aussi bien à l’intérieur des établissements pénitentiaires que dans les établissements de santé public et parfois même dans des établissements privés, poursuit la DGAPR.

Les détenus reçoivent les visites de leurs proches régulièrement et bénéficient de facilités supplémentaires aussi bien en termes de nombre de visiteurs que de durée et de nombre de visites par semaine.

Des familles de ces détenus ont profité de leur passage à Rabat dans le cadre d’un rassemblement de leur parti politique pour observer un sit-in devant le siège de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la Réinsertion. Elles l’ont fait sans qu’elles en soient empêchées ni par le personnel de surveillance de la Délégation générale ni par les forces de l’ordre, relève la même source.

Sur demande de cette Délégation générale, les familles ont délégué des interlocuteurs auxquels celle-ci a expliqué les considérations objectives et de droit pour lesquelles les détenus ont été transférés aux différents pénitenciers, tout en leur annonçant sa prédisposition à accorder à leurs proches des facilités concernant les visites des détenus, et ce pour des raisons sociales et humaines, conclut la Délégation.

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