Affaire Hanane de Rabat : Peine de mort pour le violeur

Le verdict tombe, enfin, comme un couperet. La Cour d’appel à Rabat a condamné le principal accusé dans l’affaire de meurtre d’une jeune femme du quartier Mellah. Hanane avait été sauvagement torturée physiquement et sexuellement avant de rendre tragiquement l’âme.

La justice dit son mot ! La Chambre criminelle près la Cour d’Appel de Rabat tranche dans l’affaire de Hanane. Le principal accusé est condamné à la peine de mort pour « homicide volontaire, de séquestration accompagnée de torture ou encore d’attentat à la pudeur avec violence ». Notons que huit accusés sont poursuivis dans ce procès, dont le principal accusé, l’auteur de la vidéo du viol et ceux qui étaient présents durant cet acte de barbarie et qui n’ont rien fait pour sauver la victime.

Pour les autres prévenus, les chefs d’accusation varient entre la non-dénonciation de crime, l’enregistrement et la diffusion d’une photo de la victime à des fins de diffamation et la non-assistance à personne en danger. Ces derniers ont écopé de 5 ans de prison ferme, sauf un accusé qui était poursuivi en état de liberté provisoire.

Connue par l’affaire de Hanane, la vidéo de son meurtre, était devenue virale sur la toile, en juillet dernier, suscitant une grande vague d’indignation de la part des internautes et des militants des droits des femmes.

Contactée par Maroc Diplomatique, Maître Souad Batal, avocate au barreau de Rabat nous explique que « la manière avec laquelle la victime a été assassinée a choqué l’opinion publique à l’échelle nationale ». Et d’ajouter que « il est temps d’instaurer des mécanismes de lutte contre les violences faites aux femmes, conformément aux dispositions de la loi 103.13, notamment, à travers la mise en place de 40 centres d’écoute et d’accueil des femmes violentées ».

Dans ce contexte, cette membre de la Fédération des Ligues des Droits des Femmes (FLDF) nous a déclaré que : « La société civile a joué un rôle important dans ce procès. Plus de 16 associations ont plaidé pour la partie civile ». 

Rappelons que ce n’est pas la première fois que des violeurs sont condamnés à la peine de mort. Récemment, la Chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel à Salé a tranché dans l’affaire du meurtre des deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil (province d’El-Haouz). Les principaux accusés Abdessamad El Joud, Younes Ouziad et Rachid Afati sont, eux aussi, condamnés à la peine de mort.

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