Afrique du Sud : Rejet du recours privé de Zuma contre le procureur chargé de son affaire de corruption

La Haute cour de Pietermaritzburg (545 km de Pretoria) a rejeté, mercredi, le recours privé introduit par l’ancien Président sud-africain, Jacob Zuma, contre le procureur chargé de son affaire de corruption, Billy Downer, et une journaliste d’investigation.

L’équipe judiciaire de M. Zuma avait introduit une poursuite contre M. Downer en l’accusant d’avoir violé le secret professionnel en divulguant ses dossiers médicaux confidentiels à la journaliste Karyn Maughan.

Dans leur décision, les juges Gregory Kruger, Jacqui Henriques et Thokozile Masipa ont déclaré que « la seule explication raisonnable que l’on peut tirer de cette poursuite est que M. Zuma cherche à discréditer Downer et à l’empêcher d’exercer ses fonctions de procureur dans le cadre du procès pénal« .

À cet égard, la Haute cour a décidé également d’interdire à M. Zuma d’introduire toute autre action en justice ou poursuites privées à l’encontre de Downer et Maughan.

En mai dernier, l’Autorité nationale des poursuites en Afrique du Sud (NPA, Ministère public) a dénoncé les retards « déraisonnables » dans le procès pour corruption de l’ancien chef d’État.

Lire aussi : Afrique du Sud : Le Ministère public dénonce les retards « déraisonnables » dans le procès de Zuma

Poursuivi pour des accusations liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française d’armement « Thales », M. Zuma a vu son procès reporté à plusieurs reprises durant 20 ans devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.

L’affaire qui a été portée pour la dernière fois devant le tribunal en avril dernier, a été ajournée pour une énième fois après que l’ex-président ait déposé une deuxième demande pour récuser le procureur général chargé de ce procès, Billy Downer.

En mai 2022, l’équipe de défense de M. Zuma a soumis un plaidoyer spécial pour récuser M. Downer en vertu de la loi sur la procédure pénale, estimant qu’il était « partial » et inhabilité pour statuer sur son cas.

L’ancien président fait face à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d’achat d’avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros.

Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d’un pot-de-vin de 4 millions de Rands (Plus de 240.000 dollars) à Zuma.

Avec MAP

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