Afrique du Nord et Sahel : la nécessité de fédérer les efforts pour lutter contre l’extrémisme violent

Les participants à un colloque régional sur la « Transformation de l’extrémisme violent au Maghreb et au Sahel » ont souligné, lundi à Rabat, la nécessité de conjuguer les efforts dans les régions de l’Afrique du Nord et du Sahel et de partager les expériences en matière de lutte contre l’extrémisme violent.

Les différents intervenants à cette rencontre, organisée sous les auspices de Global Solutions Exchange (GSX) et initiée par l’Organisation de recherche d’une plateforme commune « Search for Common Ground » (SFCG), en partenariat avec le réseau d’action internationale de la société civile (ICAN), ont relevé l’impératif d’élaborer des modes de collaboration pour prévenir les fléaux relatifs au discours de haine et d’extrémisme violent dans le continent africain, tout en prenant en considération les composantes jeunesse et la nécessité de tabler sur l’éducation par les paires et en valorisant le rôle important que joue la femme dans la gestion du phénomène du radicalisme et dans la promotion du message de paix et de solidarité.

S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général de la Rabita Mohammedia des Oulémas, Ahmed Abbadi a affirmé que le phénomène d’extrémisme violent est devenu « une thématique qui nécessite du courage, une vision globale et des horizons relatifs à ce que nous n’aimons pas », faisant observer que « la nouvelle ère de technologie nous offre l’opportunité de maitriser le contenu informatique et les logiciels, ainsi que de reconnaître les personnes qui immigrent virtuellement ou réellement dans les zones de conflits et les contacter afin de changer leur mentalité ».

Il a, également, relevé que ce colloque se tient dans la conjoncture de l’ouverture du Maroc sur l’Afrique subsaharienne et s’inscrit dans cette dynamique de transcendance du discours de haine, par l’élaboration d’un discours alternatif percutant et ce, en collaboration avec des acteurs du tissu associatif international, pour pouvoir partager les bonnes pratiques marocaines dans ce domaine qui inspirent tous les acteurs œuvrant dans la lutte contre le terrorisme.

Pour sa part, la sénatrice canadienne et présidente de l’ICAN, Mobina Jaffer, a relevé que cette réunion, en tant que plateforme d’échange, vise à partager les bonnes pratiques et les innovations en matière de lutte contre l’extrémisme violent et à envisager un futur commun fait de diversité et de pluralisme.

Elle a, aussi, estimé que l’extrémisme violent est très complexe et nécessite des solutions personnalisées pour chaque problème, notant l’impératif de reconnaitre qu’il y a un besoin urgent afin de bâtir un dialogue constructif et lancer une nouvelle approche à même de remédier à ce fléau.

Ce colloque, qui a réuni les acteurs de la société civile régionale dans un dialogue avec les acteurs gouvernementaux et autres parties prenantes pour partager les bonnes pratiques et pour encourager une communauté inclusive axée sur la transformation de l’extrémisme violent au Maghreb et au Sahel, était axé sur plusieurs sujets relatifs à l’extrémisme violent dans la région, offrant un espace pour des discussions intersectorielles approfondies sur le rôle des différentes composantes de la société dans la transformation de l’extrémisme violent, y compris les initiatives de la société civile et les stratégies de prévention contre ce phénomène.

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