Agadir à l’heure de la 15ème édition du Festival international Cinéma et Migrations

La 15ème édition du Festival international Cinéma et Migration d’Agadir, s’est ouverte lundi soir et rendra hommage au cinéma béninois, en présence d’une délégation de cinéastes, acteurs et journalistes conduite par le producteur et réalisateur Sylvestre Amoussou.

« Après la Côte d’Ivoire en 2016 et le Cameroun l’an passé, le festival déroule le tapis rouge cette année pour le Bénin dans une volonté de contribuer à rapprocher le cinéma du continent du public marocain« , a indiqué Driss Moubarik, président de l’Association « Initiative culturelle« , qui organise cette manifestation, lors de la cérémonie d’ouverture.

Dans cette dynamique, un vibrant hommage posthume a été rendu à l’une des figures emblématiques du 7ème art africain, le Burkinabé Idrissa Ouédraogo qui s’est éteint en février dernier, à l’âge de 64 ans.

Ce réalisateur, à l’immense talent et au palmarès étoffé, avait présidé le jury des longs métrages du festival international Cinéma et Migrations lors de l’édition de 2017.

L’immense public qui a afflué au cinéma Rialto, réouverte le temps du festival après avoir subi un lifting aux frais des organisateurs « pour assurer des conditions de projection honorable« , a rendu également hommage à l’actrice franco-marocaine Saida Jawad et à l’acteur Lahoucine Bardaouz, un des grands noms du cinéma amazigh auquel l’assistance a réservé une standing ovation.

La cérémonie d’ouverture a été, par ailleurs, marquée par la projection du court métrage « Diversité » signé par le réalisateur marocain Mostapha Madmoun, et qui a été tourné en l’espace de la 14ème édition du même festival avec comme casting l’ensemble des acteurs, réalisateurs et producteurs présents.

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Dans le cadre de ses deux compétitions officielles, cette manifestation artistique, qui se déroule jusqu’au 10 novembre, propose une panoplie de courts et de longs métrages, marocains et étrangers, réalisés durant les deux dernières années, avec pour thème l’immigration.

« Depuis sa création il y a 15 ans, le festival met en avant la diversité du cinéma marocain, produit dans le Royaume mais aussi par des Marocains du monde, ainsi que des productions des quatre coins du monde portant sur la thématique de l’immigration, un sujet très brûlant aujourd’hui encore avec des naufrages à répétition de clandestins Africains en Méditerranée et des débats houleux et conflictuels dans les quatre coins du monde« , indiquent les organisateurs.

Le jury appelé à départager les neuf longs métrages en lice est présidé par le réalisateur camerounais Bassek Ba Kobhio, délégué général du festivalEcrans noirs, l’un des principaux festivals de cinéma en Afrique. Il est composé également de la réalisatrice Farida Bourquia, du réalisateur et scénariste Hassan Benjelloun, de l’auteure et réalisatrice tunisienne Farah Khadar, et de l’acteur et scénariste franco-algérien Maaskri.

Coiffé par le cinéaste marocain Daoud Oulad Sayed, le jury de la compétition du court métrage comprend également Véronique Joo’aisenburg, responsable de la cinémathèque Afrique à l’institut français de Paris et de l’actrice et productrice camerounaise Lucie Memba.

Outre des projections de films, cet évènement propose également une série d’ateliers et de Master Class pour les étudiants de l’université Ibn Zohr ainsi qu’une caravane de films en milieu rural et des activités d’initiation au 7ème Art au profit des enfants.

Le Festival international Cinéma et Migrations est organisé en partenariat avec le Ministère Chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration et le Centre Cinématographique Marocain avec le soutien notamment du Conseil régional Souss-Massa, du Conseil provincial et de la commune urbaine d’Agadir.

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