Al-Qods : Quand l’Algérie qui ne débourse aucun centime met les pieds dans le plat et replonge dans la mauvaise foi

Les faits sont têtus et le pouvoir algérien aura beau et tout tenté pour les falsifier, les ternir et les « récupérer », rien n’y fait. En quête de tous les prétextes fallacieux pour s’attaquer au Maroc, le voilà, toutes ses tarentules mobilisées, qui veut remettre en cause l’engagement du Roi Mohammed VI pour la cause palestinienne. Une entreprise d’arrière-garde, vouée comme toutes les autres à l’échec dans le sillage de l’Iran et du Hezbollah. On y décèle une volonté délibérée de politiser cette affaire, parce que, comme l’on sait, la question est  la suivante : « depuis quand l’Algérie s’occupe de religion et de défense des valeurs de l’Islam ?»…

Décidément, cette Algérie officielle composée d’un gouvernement livré à l’exercice du mensonge, d’une presse à sa botte – y compris celle que l’on croit sérieuse et peu complaisante – de généraux en perte de vitesse, ne se lasse pas d’agresser le Royaume du Maroc devenu leur raison d’exister. Le pire n’est pas seulement que tous ces sycophantes font flèche de tous bois, cherchant chaque matin le sujet de prédilection pour attaquer notre pays, mais la mauvaise, je dirais l’irréductible mauvaise foi qui les anime. Depuis bientôt cinquante ans que le régime militaire, avalant des couleuvres, s’efforce désespérément de déstabiliser le Royaume, mobilisant des milliards pour une cause qu’il sait désormais perdue et indéfendable depuis le premier jour.

La presse algérienne n’a pas trouvé mieux aujourd’hui que de s’en prendre au Roi Mohammed VI. Les événements tragiques survenus il y a quelques jours sur l’esplanade de la Mosquée al-Aqsa – fermement et solennellement condamnés  – lui ont fourni du grain à moudre. Elle croit en effet s’en prendre impunément au Souverain au motif qu’il est le Président du Comité al-Qods, comme s’il était le responsable ou « l’ordonnateur » de la condamnable et répressible intervention de la police israélienne au sein de la mosquée. Les Algériens qui n’ont jamais rien fait pour la défense de la ville sainte se réveilleraient-ils enfin, se découvriraient-ils une vocation nouvelle de protecteurs de ce berceau arabo-musulman ?

A la manœuvre algérienne de « récupérer » sordidement l’initiative de soutien du Maroc au peuple palestinien et de la question d’al-Qods, à celle consistant encore d’insérer le nom de Tebboune dans une pathétique résolution proposée par l’ambassadeur algérien à l’ONU et inspirée par l’Iran, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, la conviction chevillée au corps, a rétorqué par une volée au bois vert. Il a dénoncé la grosse ficèle : comme l’écrit notre confrère « Le 360.ma », « le diplomate marocain a mis en échec la tentative désespérée de l’ambassadeur algérien, visant à inclure dans le projet de communiqué, une référence à un soutien du président algérien à la cause palestinienne, expliquant que le texte du communiqué portait sur la situation particulière à al-Qods Al Sharif, pour laquelle l’Algérie n’a aucune contribution, contrairement à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à Sa Majesté le Roi Abdallah de Jordanie, dans le cadre de la tutelle hachémite sur les sites saints islamiques et chrétiens à Jérusalem ».

L’Algérie n’a jamais déboursé un centime pour al-Qods

Depuis quand , en effet, le gouvernement algérien quel qu’il soit a-t-il bougé le petit doigt pour al-Qods ? Le monde arabe et islamique, toutes composantes confondues, sait et demeure convaincu de la mission qui a été, à ce niveau surtout, confiée depuis 1975 au Maroc, autrement dit à ses Souverains, feu Hassan II et aujourd’hui Mohammed VI. Tous deux incarnent le rôle de porte-parole de la communauté arabo-islamique, tous deux n’y ont ménagé aucun effort à la tête du Comité al-Qods notamment, donnant le meilleur d’eux-mêmes pour défendre cette cause, sacrée à leurs yeux. Le Roi Mohammed VI s’est fait l’avocat inlassable de la défense de la cause palestinienne et, fréquemment comme on l’a vu, n’a jamais hésité une seconde avant de prendre sa plume pour dénoncer les violations du statut religieux, juridique, culturel et historique par les autorités d’occupation. Le Roi est le président du Comité al-Qods et sous son autorité également l’instance Bayt mal-al-Qods reste mobilisée, assurant par le Maroc un financement à hauteur de 86% de cette instance, tandis que l’Algérie n’a jamais déboursé un centime.

→ Lire aussi : ONU/Palestine: L’OCI rend hommage au rôle important du Comité Al-Qods présidé par SM le Roi

D’où le devoir de dénoncer la tartufferie du gouvernement algérien qui, non seulement ne s’est jamais intéressé à cette cause, mais s’efforce comme à son habitude, de ternir l’image de notre pays et, surtout, de faire de sa récupération un objectif plus que malhonnête, celui de dénigrer le Royaume du Maroc.

La raison de cette amertume qui pend au nez des dirigeants algériens ? La normalisation avec Israël qu’ils n’avalent toujours pas. C’est d’autant plus ahurissant que la même Algérie qui dénonce violemment la normalisation maroco-israélienne, qui crie au scandale voire au crime, ne pipe mot, observe un silence plus qu’effrayant face à d’autres normalisations : celles d’Israël avec les Emirats arabes unis( EAU), avec Bahrein, avec le Soudan, la Jordanie, avec l’Egypte et je dirais même entre l’Etat hébreu et le Fatah, voire le Hamas. Ces derniers n’ont jamais coupé les ponts entre eux. Il suffit de rappeler qu’au lendemain de sa visite, il y a quelques semaines en Algérie, immédiatement, le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas n’a pas hésité une seconde pour recevoir chez lui, en sa demeure, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, faisant donc un pied de nez plus que délirant aux dirigeants algériens…

L’OLP consacrée au Sommet arabe de Rabat en 1974

Le Comité al-Qods a été créé en 1975 par le Roi Hassan II et les chefs d’Etat arabes et islamiques, soit un an après le 7ème le Sommet arabe organisé à Rabat, en 1974, et au cours duquel Yasser Arafat, président de l’OLP s’était réconcilié, officiellement, avec le Roi Hussein de Jordanie, brouillés depuis la tragédie de septembre noir. Cette réconciliation, il faut le rappeler, survenait grâce aux efforts et à la médiation de feu Hassan II qui, par la même occasion, suggéra avec succès la reconnaissance par la Ligue arabe de l’OLP en tant que seul et unique représentant officiel du peuple palestinien et donc de Yasser Arafat, comme son leader. En effet, une Charte arabe avait été adoptée lors de ce Sommet à laquelle tous les Etats arabes avaient adhéré, de même que la communauté internationale qui y voyait comme le prélude à un règlement de la question palestinienne. Le Sommet arabe de Rabat a consacré l’OLP comme seule autorité du peuple de Palestine et Yasser Arafat comme son chef, mais il a dégagé à la fois un cadre, forgé une légitimité et instauré un climat inédit de dialogue et d’échanges entre les pays arabes qui a ouvert un cycle de nombreux Sommets arabes et musulmans, tous ou presque organisés sous l’égide de feu le Roi Hassan II.

De Hassan II à Mohammed VI, un soutien permanent

Les années quatre-vingt-dix du siècle passé et jusqu’à sa disparition en 1999, ont été marquées par l’engagement irréversible et l’action du Roi Hassan II, mobilisé et à pied d’œuvre sur le dossier de la Palestine. On ne peut guère dire autant du pouvoir algérien qui, ne trouvant mieux à faire dès 1975, a créé le problème du Sahara – une « épine dans les pieds du Maroc » disait Boumediene – pour saboter la solidarité du monde arabe et ouvrir une brèche dans son unité. Il ourdissait donc un complot avec deux objectifs : contester le succès du Maroc au niveau de la problématique arabo-palestinienne d’une part, s’attaquer ensuite à son intégrité territoriale, quitte à s’allier au détestable franquisme, incarné par un pouvoir colonial. D’ailleurs, on ne s’est pas fait faute de souligner, dans ce dossier du Sahara, la continuité de la dimension coloniale de l’Algérie qui, en l’occurrence, entend poursuivre l’œuvre de Franco, autrement dit le remplacement du colonialisme espagnol par le colonialisme algérien. Et c’est peu dire que le fielleux amalgame fait par le pouvoir militaire algérien entre la question du Sahara et la Palestine procède d’une perfidie que les peuples arabo-musulmans ne peuvent pas ne pas rejeter, tant elle relève de la manœuvre dilatoire devenue l’exercice adulé du régime algérien.

Moulay Ahmed Alaoui, tout à sa lucidité de l’époque, disait déjà que « l’Algérie maintenait un conflit sans raison tout en demandant l’unité de tous ( les Arabes) alors qu’elle fait tout pour la torpiller… ». Nous en sommes là. Le Roi Mohammed VI, précisons-le encore, ne lésine pas sur les moyens, ne ménage guère son temps, il est vent debout et veille scrupuleusement sur tout ce qui relève du peuple palestinien et du respect du statut d’al-Qods acharif. En désespoir de cause, le pouvoir militaire algérien s’efforce de s’attaquer en somme au « bastion » palestinien qui est, en tout état de cause, un pilier de la diplomatie marocaine. Mais, forteresse inexpugnable de l’avis de tous, il ne sera jamais détruit.

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