Algérie : Gaïd Salah dans la ligne de mire du hirak

Par Khadija Skalli

Une première. Les habitants de la ville de Annaba ont adressé une lettre ouverte au procureur de la République pour ouvrir une enquête sur les fils du général de corps d’armée Gaïd Salah. Les auteurs de la missive accusent ces derniers de « dilapidation de biens publics » et « d’abus de pouvoir ».

Le chef d’Etat-major de l’armée algérienne Gaïd Salah est dans le viseur des Algériens. Les habitants de la ville de Annaba ont adressé une lettre ouverte au procureur de la République. Objectif : demander l’ouverture d’une enquête sur les fils du général de corps d’armée Gaïd Salah. Les auteurs de la missive accusent ces derniers de « dilapidation de biens publics » et « d’abus de pouvoir ». Ils pointent également du doigt le député Baha Eddine Tliba. L’information est donnée par observalgerie.com.

« Excédés par l’ampleur de la vermine qui sévit dans notre wilaya, nous nous retournons vers votre excellence, pour demander votre intervention afin de faire cesser le pillage et la spoliation des richesses du pays par un groupe qui se croit au-dessus des lois. Ce groupe est constitué des enfants du chef de l’état-major, Gaïd Salah, et de leur illustre associé, l’ex-narcotrafiquant Baha Eddine Tliba, connu des milieux de la drogue, devenu député de Annaba et vice-président de l’APN pour le malheur de l’Algérie », accusent les citoyens de Annaba.

Ces derniers tirent à boulets rouges sur les fils du chef d’Etat-major de l’ANP (Armée nationale populaire). « Les fils de Gaïd Salah, qui conçoivent la wilaya de Annaba comme leur propriété privée, imposent chaque jour davantage leur diktat à toutes les instances publiques, s’octroyant un pouvoir immense dont ils usent et abusent avec une insolence affichée et en toute impunité », dénoncent-ils.

Les auteurs de la lettre expriment leur ras-le-bol : « Les cadres de l’administration subissent toutes sortes de harcèlement et sont soumis en permanence à des intimidations. Les plus honnêtes qui refusent de se plier aux exigences de cette mafia, se voient écartés de leurs postes et paient très cher leur désobéissance ».

Des agissements que les habitants de Annaba se disent ne plus tolérer. « Les signes d’un ras-le-bol commencent à se faire sentir au sein des jeunes. Notre grande colère nous pousse à déclencher un mouvement de protestation ». La situation est jugée très urgente. « Malheureusement, il y a un risque réel de dérapage, de mise à feu et à sang d’une ville aussi stratégique que Annaba, ô combien chère à nos cœurs », mettent-ils en garde. Ainsi, ils pressent le procureur de la République d’agir pour « éviter le pire ».

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