Algérie : l’offre de Bouteflika n’a pas réussi à apaiser la colère

Par Saad Bouzrou

Les promesses du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ne semblaient pas avoir satisfait les milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues d’Alger et de Constantine, lundi 4 mars 2019, pour exprimer leur indignation.

Dans un message transmis et lu à la télévision, dimanche soir, le chef de l’Etat assure avoir écouté le cri du cœur des manifestants. S’il est réélu, Abdelaziz Bouteflika promet une présidentielle anticipée à laquelle il ne se représentera pas ainsi que des réformes. Mais le critiques du gouvernement algérien ont déclaré que les concessions annoncées étaient trop peu nombreuses et trop tardives.

Les conditions de Bouteflika sont telles que l’ambassadeur algérien à Paris a dû paraître lundi à la télévision française pour affirmer que le président est bel et bien vivant. « Je dis tout cela avec certitude : Abdelaziz Bouteflika est en vie », a déclaré l’ambassadeur, Abdelkader Mesdoua.

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Les algériens pensent aujourd’hui que le pouvoir est exercé par un cercle serré autour du président gravement malade, comprenant son frère cadet, Said Bouteflika, et Ahmed Gaid Salah, le chef d’état-major de l’armée âgé de 79 ans. Les journaux algériens ont donc suggéré que la clique dirigeante n’avait pas pu se mettre d’accord sur un successeur de Bouteflika et a donc choisi de le rééditer, malgré sa maladie.

Dans son édito, le quotidien francophone El Watan estime que cette décision est une humiliation insupportable. Il a aussi donné la parole à une constitutionnaliste qui affirme que les procurations pour le Conseil constitutionnel ne sont pas valables et donc, faire déposer sa candidature était illégal.

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