Algérie: l’opposant Karim Tabbou condamné à un an de prison avec sursis

L’opposant Karim Tabbou, figure centrale du mouvement de protestation populaire en Algérie, a été condamné lundi à un an de prison avec sursis pour « atteinte à la sûreté nationale », a-t-on appris auprès d’un de ses avocats.

Il a également été condamné à payer une amende de 100.000 dinars (environ 670 euros) par le tribunal de Koléa, près d’Alger, a déclaré à l’AFP Me Nassima Rezazgui.

En revanche, poursuivi également pour « atteinte au moral de l’armée », l’opposant a été relaxé, selon elle.

Le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à l’encontre de l’opposant.

Arrivé libre au tribunal, Karim Tabbou reste en liberté.

Dans une autre affaire, l’opposant avait été condamné en appel le 24 mars à un an de prison ferme pour le même chef d’accusation d' »atteinte à la sûreté nationale », peine qu’il a déjà purgée.

« Il est vraiment malheureux de condamner une personne à deux reprises sous le même chef d’accusation. C’est une violation de la loi. Notre combat continue pour un Etat de droit », a commenté son avocate.

Visage très populaire du « Hirak », le mouvement de contestation, M. Tabbou, 47 ans, est le chef d’un petit parti d’opposition non agréé, l’Union démocratique et sociale (UDS).

Son portrait était régulièrement brandi lors des manifestations hebdomadaires contre le pouvoir en Algérie jusqu’à leur suspension en mars dernier en raison de la crise sanitaire.

( Avec AFP )

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