Algérie : Nacer Boudiaf veut la vérité sur l’assassinat de son père

Par Khadija Skalli

Nacer Boudiaf réclame la réouverture du dossier de l’assassinat de son père. Il pointe du doigt l’ex-patron des services des renseignements le général Taoufik.

Le fils du défunt Mohamed Boudiaf revient à la charge. Nacer Boudiaf réclame l’ouverture d’une enquête pour rétablir la vérité sur l’assassinat de son père le 29 juin 1992. Il adresse sa requête au Chef de l’Etat-major de l’Armée nationale populaire, Ahmed Gaïd Salah. Pour cela, une plainte sera prochainement déposée par la famille Boudiaf au niveau du ministère de la Défense contre l’ex-patron des services de renseignements, le général à la retraite Mohamed Lamine Mediène dit Toufik. C’est ce qu’a affirmé Nacer Boudiaf dans un entretien accordé au média arabophone Sabqpress.

La famille du défunt accuse le général Toufik d’être le commanditaire du meurtre de l’ancien chef d’État, Mohamed Boudiaf. Selon Nacer Boudiaf, « la réouverture du dossier et le lancement d’une nouvelle enquête, sous l’autorité du Général Gaïd Salah, permettraient de lever le voile sur de nouvelles vérités et d’arrêter cette bande de malfaiteurs ».

Le fils du président assassiné affirme vouloir organiser, le 21 juin prochain, « une conférence de presse pour éclairer l’opinion publique sur les procédures qu’il entend entreprendre ». Cette sortie médiatique de Nacer Boudiaf intervient quelques jours après l’arrestation du général Toufik. Ahmed Gaïd Salah répondra-t-il favorablement à la requête de la famille Boudiaf ?

Le général Taoufik ne serait pas le seul homme dans le viseur. Nacer Boudiaf pointe du doigt « un vaste complot impliquant des généraux de l’armée ». Outre le général Taoufik, le fils du défunt évoque la responsabilité de   « l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar et le général Smaïn Lamrani, ancien patron de la Direction contre-espionnage ».

Flash-back. Le 29 juin 1992, le président algérien Mohamed Boudiaf a été assassiné alors qu’il animait une conférence des cadres dans la ville de Annaba, diffusée en direct à la télévision. Un sous-lieutenant du Groupement d’intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaarafi, tire plusieurs balles sur le Chef d’Etat, le tuant sur le champ. Depuis, des interrogations persistent sur les commanditaires et les motivations de ce meurtre. S’agit-il d’une action isolée commise par un militaire ? Ou d’un complot impliquant des généraux de l’armée ?

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