Algérie : un nouveau vendredi test dans tout le pays

Saad Bouzrou

L’Algérie s’apprête à connaître ce vendredi 29 mars un véritable test pour le régime en place, qui vient de lâcher Abdelaziz Bouteflika après l’appel lancé mardi par le chef d’Etat-major, Ahmed Gaïd Salah pour évincer l’actuel chef d’Etat, suivi par la demande de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia qui abonde dans le même sens.

La mise à l’écart de l’actuel président en vertu de l’article 102 de la constitution suffirait à apaiser la colère populaire ? Les dirigeants algériens qui ont lâché tour à tour Abdelaziz Bouteflika sauront en tout cas la réponse ce vendredi qui s’annonce comme une journée de test pour le pouvoir.

Pourtant, pour de nombreux manifestants, l’article 102 de la Constitution n’est pas la décision attendue. Parce que, s’il était appliqué, la transition serait dirigée par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, ou le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, deux proches d’Abdelaziz Bouteflika.

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Ceux qui « l’ont soutenu dans toutes ses décisions et ont applaudi toutes ses déclarations (…) sont aussi les premiers à le poignarder dans le dos : Bouteflika n’est pas encore complètement tombé qu’ils se précipitent pour accélérer sa chute », note le site internet indépendant Tout sur l’Algérie (TSA), dénonçant le « système dans toute sa laideur ».

Ce 6e vendredi de manifestations à travers l’Algérie -théâtre les semaines précédentes de très importants rassemblements- dira si l’éventuelle mise à l’écart du président, très affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, suffira à calmer la contestation, à un mois de l’expiration constitutionnelle de son mandat actuel.

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