Algérie : Voilà ce qu’Ali Ghediri a dit sur le Maroc

Par Khadija Skalli

Dans un entretien accordé au média francophone algérien TSA, le général-major à la retraite Ali Ghediri évoque les relations « tendues » entre Rabat et Alger. Il déclare que « l’ouverture des frontières avec le Maroc, n’est pas le point le plus important ». A ses yeux, c’est l’édification du Grand Maghreb qui compte.

Le candidat déclaré aux élections présidentielles en Algérie, le général-major à la retraite Ali Ghediri, donne un avant-goût de ce qui pourrait devenir sa politique extérieure. Dans un entretien accordé au média francophone algérien TSA, le général a évoqué sa vision de l’Afrique. Il a également passé au crible les relations entre Alger et les pays arabes.

Le candidat en course pour le palais d’el Mouradia n’a pas manqué d’aborder les relations « tendues » entre Rabat et Alger. Pas de surprise ! Le général-major à la retraite reste fidèle à la ligne politique du Système établi depuis des décennies en Algérie.

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« L’ouverture des frontières avec le Maroc, ce n’est pas le point le plus important », déclare-t-il. L’important aux yeux d’Ali Ghediri, « c’est d’édifier le grand Maghreb ». « Les grands ensembles géopolitiques ne peuvent pas se construire autour du vide. Il faut un noyau dur. Notre position et nos atouts font de nous un pays qui jouera en cela un rôle essentiel, et on le jouera », promet-il.

Cependant, l’on s’interroge comment édifier le grand Maghreb avec des frontières fermées. La logique veut la libre circulation des biens et des personnes comme ça se fait dans les autres groupements régionaux.

Depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle, Ali Ghediri  occupe le devant de la scène politique algérienne. Ses partisans le présente comme un candidat du changement et de la rupture par rapport à la ligne de Bouteflika. Son discours sur la réforme démocratique a séduit de nombreux Algériens dont le milliardaire Issad Rebrab, patron du groupe Cevital. Le général-major à la retraite risque de faire de l’ombre au clan de Abdelaziz Bouteflika.

Le scrutin présidentiel, qui aura lieu le jeudi 18 avril prochain, s’annonce très rude. A ce jour, le ministère de l’Intérieur a enregistré plus de 100 lettres d’intention de candidature. Ce chiffre peut être revu à la hausse si les demandes affluent davantage. Le Département de l’Intérieur est devenu une véritable ruche. Les candidats ont jusqu’au 3 mars à minuit pour déposer leur dossier au Conseil constitutionnel. A noter que les quatre partis de l’Alliance présidentielle ont déjà annoncé officiellement la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat en Algérie. Une première !

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